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[Billet d'humour] Veni, vidi, vici (ou presque)

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[Billet d'humour] Veni, vidi, vici (ou presque)
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Imaginons seulement que nos savants polytechniciens se soient gourrés dans le prix de l'ARENH. Qu'est-ce qui pourrait bien se passer, à terme?

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Avec Madame, nous avions un peu de temps libre (les enfants étant fort occupés à jouer à Fortnite !) : nous avons donc pris la liberté insensée de prendre notre après-midi pour aller flâner dans le Quartier Latin. Car, comme dit la chanson : "Quartier Latin, pays de mes folles amours, Quartier Latin où j'ai connu mes meilleurs jours"... Main dans la main, nous nous arrêtâmes rue Monge, devant les Arènes de Lutèce.

Madame, pensant que son Firmin-d'amour était un érudit, se pencha alors tendrement vers moi en me demandant ce que c'était bien que ces fameuses Arènes. Et là, mes ami(e)s, je dois bien vous avouer que j'ai vrillé ! Trop obnubilé par mon travail, j'entamais un long discours non pas sur les Arènes (de Lutèce), mais sur l'ARENH.

L'ARENH, c'est un truc que connaissent bien tous les acheteurs d'électricité, mais ça mérite un petit résumé pour bien comprendre. Imaginons que dans les années 70, après la guerre du Kippour et la hausse du prix du pétrole, on ait décidé en France de développer de l'électricité nucléaire. Imaginons aussi qu'à tort ou à raison, les tenants de cette électricité aient prétendu qu'elle était peu chère. Et imaginons aussi (car notre imagination est sans fin), que, pour ne pas faire obstacle à la concurrence, une loi ait dit "chiche", et ait permis en 2010 aux opérateurs d'avoir accès à cette soi-disant "électricité pas chère"... Comment ça se traduit dans les faits, pour nous autres acheteurs ?

Eh bien, c'est tout simple : tout cela est résumé dans l'ARENH (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique), qui donne l'obligation à EDF de revendre à ses concurrents une partie de sa production à prix coûtant et fixé. Simple comme bonjour ! Au-delà d'un certain seuil de consommation, nous autres acheteurs d'électricité en France pouvons demander à bénéficier de ce tarif mirifique, et qui va bien nous aider à réduire nos coûts. C'est-y-pas génial, ça ?

Mais imaginons seulement que nos savants polytechniciens se soient gourrés dans le prix de l'ARENH. Qu'est-ce qui pourrait bien se passer, à terme?

Madame me regardait avec de grands yeux, ne comprenant pas où je voulais en venir avec ces histoires d'Arènes. Ne sachant pas trop comment m'en sortir, je retombais sur mes pattes en citant Jules César, dans la Guerre des Gaules : "les hommes croient volontiers ce qu'ils désirent".

Sacré Jules : fort comme Hercule, il avait déjà tout compris à l'ARENH!

Par Firmin de Montalembert.... un directeur achats Groupe anonyme, qui dissimule généralement son espièglerie sous un masque de grand sérieux

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