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DossierAccompagner la mutation des achats en centre de profit

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3 - Appréhender les achats comme un centre de profit : une réalité pour de nombreuses entreprises

D'après une étude réalisée auprès de 18 entreprises, la fonction achat est bel et bien considérée comme un centre de profit à condition qu'ils aient atteint une certaine maturité.

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Partant de cette idée, nous avons proposé à un groupe d'étudiants du Mastère Spécialisé Achats de Grenoble École de Management de travailler, au cours de l'année écoulée (2011- 2012) sur le sujet suivant : "Les achats centre de profit : vers de nouvelles mesures de performance". Sur la base d'une méthodologie de recherche cohérente avec les objectifs visés, un certain nombre d'observations contre-intuitives ont pu être mises en évidence.

Le premier résultat contre-intuitif concerne la réponse à une question posée de manière très directe. A la question "La fonction achats est-elle reconnue comme un centre de profits dans votre entreprise ?", 56 % des répondants (10 sur 18) ont répondu "oui". Partant du principe selon lequel, pour la fonction achats, la principale modalité de fonctionnement comme un centre de profits était de refacturer les prestations aux clients internes, une autre question fut posée et généra des réponses surprenantes au regard de celles apportées à la première question. A la question "Le service achats facture-t-il des prestations achats aux business units ou filiales ?", seules trois entreprises sur quinze ont répondu "oui".

Pour beaucoup d'acheteurs, en effet, les achats sont considérés comme un centre de profits à partir du moment où ils ont atteint une certaine maturité et suivent alors une stratégie cherchant à créer de la valeur, sans que la refacturation ne soit systématiquement pratiquée. Les principaux résultats de l'étude sont donc sources de deux enseignements essentiels :

  • Les achats sont, pour les grandes entreprises ayant répondu à l'enquête, majoritairement considérés comme un centre de profit.
  • Une conception large du centre de profit est à l'origine d'un tel "score".

Il est également intéressant de noter que la conception des achats comme un centre de profits se trouve directement associée à la notion de maturité pour la grande majorité des répondants. Le "sens de l'évolution" serait donc, pour les achats, d'évoluer vers le centre de profit (selon la conception large constatée). Une telle évolution nécessite un accompagnement adapté en termes de développement de nouvelles compétences, individuelles et organisationnelles, mais également en termes d'outils de pilotage des performances. C'est sur ce dernier point que nous avons concentré nos préconisations.

La méthodologie déployée

Une enquête par questionnaire

Des acheteurs et directeurs achats appartenant à un très large panel sectoriel (aéronautique, agroalimentaire, assurances, conseil, établissements financiers, BTP, énergie, immobilier, informatique...) et représentant diverses tailles d'entreprises ont été contactés et ont été invités à répondre à un questionnaire structuré (après la caractérisation de l'entreprise et la place de la fonction achats dans l'entreprise, plusieurs groupes de questions ont concerné la mesure de la performance achats, la collaboration avec les fournisseurs et en interne, les leviers de création de valeur par les achats...).

Dix-huit réponses analysées

Suite à l'envoi des questionnaires à plusieurs centaines d'acheteurs et directeurs achats, puis aux sessions de relance, dix-huit réponses d'acheteurs et directeurs achats ont été recueillies. Les principaux secteurs représentés sont les banques (22 %) puis le BTP (17 %) et l'énergie (17 %). Les autres personnes ayant répondu travaillent dans les assurances, le transport et la logistique, les télécoms et l'industrie aéronautique. Parmi ces entreprises représentées, trois font parties du CAC 40, 67 % comptent plus de 5 000 employés et 83 % ont un chiffre d'affaires supérieur à 500 millions d'euros. Les personnes ayant répondu au questionnaire sont donc en majorité des acheteurs travaillant pour les grandes et très grandes entreprises.

A consulter : La mesure de la performance achats

Hugues Poissonnier & Sébastien Blandino

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