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Structure achats: existe-t-il une voie royale?

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Quand on cherche à améliorer ses performances financières, les achats sont un levier de choix. Quelle organisation achats privilégier pour y parvenir? La conférence organisée par l'Electronic Business Group (EBG) sur cette thématique a donné quelques pistes de réponse.

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Service centralisé au siège, semi-centralisé, décentralisé... En matière d'organisation achats, il existe autant de modèles que d'entreprises. Et nombreuses sont les sociétés qui passent d'un modèle à l'autre, au gré des époques et de la conjoncture. L'EBG organisait une conférence à ce sujet en octobre 2012 animée par Jean-Marc Le Gac, associate partner d'Oliver Wyman. Quatre professionnels se sont succédé au micro pour exposer leurs choix en la matière. Objectif: permettre aux professionnels présents de trouver la solution la mieux adaptée.

@ HOMAS LANG

Arnaud Minvielle, directeur général, BPCE Achats (secteur bancaire)

Le groupe, décentralisé et bâti sur des préceptes mutualistes, se constitue en 2009 et recouvre les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne. Il y a une dizaine d'années, une direction achats est créée. «Nous avons une mission de conseil et d'accompagnement auprès de nos adhérents. Le dernier plan stratégique nous demande de changer les modèles de consommation. Nous devons optimiser les pratiques au niveau régional. » Des synergies ont été dégagées concernant le nettoyage, le courrier, les transports de fonds... Pour pousser les acteurs locaux à adopter l'offre du service achat, il a fallu faire un peu de marketing, soutenu par un cabinet de consultants.

@ MARC BERTRAND

Sylvie Noël, directrice achats, Covéa (assurance mutualiste)

Covéa chapeaute trois enseignes: Maaf, GMF et MMA. «En 2011, nous avons créé une direction achats. Dans la foulée, un audit a mis à jour réussites et dysfonctionnements. » Il a fallu définir l'organisation future avec la constitution d'une base de fournisseurs. Un outil informatique a permis de déléguer certaines tâches. Des synergies, ainsi qu'un travail de coordination et d'homogénéisation des procédures ont été mis en place. Enfin, le lancement d'une newsletter diffusée à 700 personnes a suivi. «Notre objectif à l'horizon 2013: que tous les achats passent par les entités dédiées. Nous allons vers une centralisation forte, après une période de décentralisation liée à notre histoire. »

Philippe Pellegrin, directeur achats, ST Microelectonics (composants électroniques)

«Nous avons installé notre direction achats à Singapour. L'entité est très centralisée. » Les business units demeurent indépendantes, avec des équipes fortes régionalement, notamment à Grenoble. «Depuis 2005, nous avons décidé de minimiser la production interne. Il nous a fallu dénicher les bons sous-traitants. » Au final, deux étages existent: l'un, opérationnel, en contact avec le tissu économique local, et l'autre, plus global, permettant des volumes plus importants. «Il s'agit d'éviter le bricolage. Si l'on veut être considéré, il faut professionnaliser la fonction le plus possible en s'appuyant sur une structure pérenne. »

A l'issue des débats, il est bien délicat de dégager une voie nette à suivre, tant les cas divergent. Comme le résume Philippe Pellegrin (ST Microelectonics), «en matière de structure achats, le modèle absolu n'existe pas».

 
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Nicolas Dembreville

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