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L'avenir de l'hydrogène en France

Publié par Lisa Henry le | Mis à jour le
L'avenir de l'hydrogène en France

L'hydrogène, une solution aux diverses crises de l'énergie que traverse l'industrie ? Si le remplacement total des énergies fossiles semble encore lointain, l'évolution de la réglementation européenne aide à la concrétisation de ce projet. Retour sur la conférence "hydrogène : quelle place dans le mix énergétique ?" de la 13e édition du congrès Gazelec.

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L'annonce du plan Repower EU en mai dernier (ndlr : présenté par la Commission européenne, il vise à réaliser des économies d'énergie, produire une énergie propre et diversifier nos sources d'approvisionnement en énergie) apporte un début de réponse à la crise en Ukraine et à la nécessaire accélération de la sortie des énergies fossiles. Il prévoit l'utilisation de 20 Mt d'hydrogène, la moitié produite en Union Européenne et l'autre importée. A cela s'ajoute, la création d'une banque européenne de financement de l'hydrogène.

Les fortes ambitions européennes ne sont pas accompagnées d'un cadre réglementaire clair. Or, si les Européens veulent produire de l'hydrogène décarboné, sa définition reste à déterminer.

L'hydrogène décarboné englobe l'hydrogène renouvelable et celui bas-carbone. La commission européenne a tendance à ne considérer que le premier. Pourtant, parmi les deux actes délégués, le premier définit comment qualifier l'hydrogène renouvelable avec un seuil d'abattement d'émission de GES et le deuxième comment quantifier le CO2 associé à l'hydrogène produit pour justifier qu'il rentre dans les critères de définition de l'hydrogène renouvelable.

Quel type d'usages pour l'hydrogène décarboné ?

Pour l'industrie, l'usage de l'hydrogène décarboné va permettre la massification et la baisse de son prix. Pour la mobilité, l'hydrogène apparaît incontournable pour certains usages qui ne seraient pas suffisamment efficaces en "tout électrique". Cependant il est important de regarder segment par segment, usage par usage. Et ainsi trouver les solutions de décarbonation adaptées. Les synergies industrie-mobilité dans les bassins industriels locaux vont représenter une consommation d'hydrogène suffisante pour positionner un site de production et la logistique associée.

Le déploiement de l'hydrogène

La taille des projets est passée de quelques MW à une dizaine voire une centaine de MW. Ce passage à l'échelle est un enjeu industriel de taille. Il reste néanmoins des difficultés sur l'approvisionnement des métaux rares, le manque d'ingénieurs et de techniciens formés, le coût de l'électricité à court terme ou encore la sécurisation des usages.

De plus, il y a une demande massive de raccordement au réseau électrique. Or, les délais de raccordement s'allongent et passent de quatre à sept ans. Cela représente un frein au développement des projets. RTE a commencé à travailler sur une offre d'essai pour mutualiser et faciliter les raccordements, ainsi que réduire les coûts. Il y a aussi une problématique de "Permiting", mais la loi d'accélération de transition énergétique devrait permettre de réduire et faciliter les délais de ces autorisations.

Raphaëlle Imbault (UNIDEN) : "Il y a nécessité, pour chacun des secteurs/ bassins industriels, d'identifier avec les écosystèmes locaux quelle est la solution la plus pertinente pour se décarboner."

Luc Poyer (McPhy) : "Aujourd'hui, il y a 1,75 GW de capacité à l'échelle européenne. Il faut les porter à 17,5 GW en 2025 pour avoir les 120 GW nécessaires aux 20 Mt attendus d'ici à 2050." (ndlr : la France produit et consomme actuellement 800 kt d'hydrogène dont 15 kt bas-carbone chaque année.)

 
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