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Alcatel-Lucent : "Les achats sont au coeur de l'entreprise, et pour longtemps"

Publié par Floriane Salgues le - mis à jour à
Alcatel-Lucent : 'Les achats sont au coeur de l'entreprise, et pour longtemps'

Lancé en 2013, le plan "Shift" visait à redresser Alcatel-Lucent, alors en quasi-faillite. Philippe Guillemot, numéro 2 du groupe, revient sur la place des achats au coeur de ce dispositif.

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Vivre une quasi-faillite puis la remontée en flèche de son chiffre d'affaires à 14 milliards d'euros, en quelque deux années : la success story de la société multinationale Alcatel-Lucent a de quoi, aujourd'hui, faire des envieux. Pour remonter la pente, le groupe a mis en oeuvre un plan d'urgence, en 2013, le plan "Shift", en même temps qu'un changement de leadership, raconte Philippe Guillemot, directeur de l'exploitation de l'entreprise, à l'occasion de l'Assemblée générale des achats, organisée par EBG, le 5 février dernier. Le numéro 2 du groupe de télécoms et de réseaux, devant un parterre de directeurs achats, n'a pas été avare de compliments envers la fonction, placée au coeur de la nouvelle stratégie de l'entreprise.

"À la fin de l'année 2012-début 2013, le groupe était en quasi-faillite, témoigne Philippe Guillemot. Nous avons mis en place un plan d'urgence, le plan Shift, qui comprend trois volets : la redéfinition de la stratégie du groupe, recentrée sur la technique pour être un acteur des réseaux IP et de l'accès très haut débit ; le financement du redressement de l'entreprise, avec un programme de cession d'actifs d'un milliard d'euros, et la remise à plat du bilan avec un reprofilage de la dette."

Après dix-huit mois de mise en oeuvre, place à la phase deux du plan : "Nous avons axé cette deuxième partie sur la technologie, afin de ne pas louper un nouveau virage technologique, mais aussi sur la transformation opérationnelle et la recherche de nouveaux clients en dehors des historiques réseaux télécoms."

Les achats, accompagnateurs de l'outsourcing

Quelle est la place des achats dans ce dispositif, visant, notamment, pour la première partie du plan, à améliorer les marges brutes de l'entreprise ? "Les achats sont au coeur de l'entreprise, et pour longtemps", affirme Philippe Guillemot.

Leur mission : être un réducteur de coûts, avant tout. "L'objectif fixé aux achats de produits était de réduire les coûts de deux points." Une réussite : "En coopération avec les équipes de R & D, des questions de conception de produits, et donc de design to cost se sont posées, qui ont permis d'atteindre rapidement l'objectif, en 2014." Ainsi, les achats, globalisés, se doivent d'entretenir une relation étroite avec les métiers, notamment la R & D, afin de "travailler autrement".

Quant à la diminution des coûts fixes, les achats, véritable clef de voûte composée de 600 personnes, ont accompagné le groupe dans l'outsourcing, c'est-à-dire le transfert des fonctions annexes à d'autres entités, afin qu'Alcatel-Lucent puisse se concentrer sur la technologie, l'un des axes forts du plan Shift. "Nous avons diminué les équipes de 15 000 à 10 000 personnes - en net -, en procédant à l'outsourcing de la finance, des RH et du procurement, notamment. C'est un sujet important, car il ne faut pas se tromper de partenaires."

Sans oublier, pour les achats, d'entretenir des relations étroites avec les fournisseurs, afin que ceux-ci contribuent à la "bonne" santé financière du groupe. Au vu des derniers résultats de la multinationale - réduction de la perte annuelle, diminution des coûts -, c'est mission réussie.

 
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