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Voyage d'affaires : la consolidation comme solution ?

Publié par Lisa Henry le | Mis à jour le
Voyage d'affaires : la consolidation comme solution ?

À l'occasion du salon IFTM, des acteurs du travel management ont débattu sur la nécessité ou non de consolider son business en rachetant des acteurs de la chaîne complexe de la réservation de voyage.

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Au fil des années, le processus de réservation du voyage d'affaires s'est complexifié. Afin de répondre à cette complexification, nombre d'acteurs se tournent vers la consolidation, pour ainsi répondre au mieux aux demandes des acheteurs de voyages. À l'occasion de l'IFTM s'est tenue une conférence à ce sujet, soulevant la question : "La consolidation des acteurs est-elle une réponse à l'adaptation des services aux besoins des travel managers et acheteurs ?"

Selon Antoine Delesalle, directeur des ventes d'Amex GBT : "Le travel est un marché mature, et dans un marché mature il y a de la consolidation, point important pour amener de la valeur." Selon lui, le rachat du concurrent d'Amex GBT, Egencia, en 2021 a permis d'avoir un taux d'adaptation à la demande client de 80%, et ainsi combler un maximum de besoin.

Afin de répondre aux besoins des acheteurs de voyages, il est important, selon Pierre Mesnage, directeur général de Goelett, de se rapprocher, par le rachat, "d'entreprise avec une force d'innovation importante". En somme, sourcer l'innovation chez les autres, en restant à l'écoute du marché. Une manière, pour Pascal Jungfer, CEO et co-fondateur d'Areka, d'avoir un contrôle complet de ses approvisionnements, "afin de s'y retrouver dans le mille-feuille qu'est le processus du travel management, et ainsi augmenter la valeur de ce que nous proposons au client."

Faut-il "racheter tout le monde" ?

Si la consolidation est fortement défendue par nombre d'acteurs du voyage d'affaires, Pascal Jungfer soulève un point important : "Souvent, la consolidation est purement horizontale, on achète un acteur qui fait la même chose que nous par stratégie financière."

Avec le nombre d'acteurs du marché qui se multiplie chaque jour, "racheter tout le monde" n'est de toute façon pas possible selon Cédric Lefort, directeur des solutions ingénieries de BCD. De plus, ce besoin d'acquérir de nouveaux acteurs pour créer de la valeur est, selon lui, un non-sens : "Il est plus logique de construire un écosystème ouvert afin d'être prêt à accueillir des solutions extérieures."

En effet, cette mode de la consolidation soulève une question primordiale : "Il faut s'assurer que le client s'y retrouve", martèle Pierre Mesnage. Selon lui, la concentration des acteurs peut avoir un impact très positif, comme montrer un signe d'impuissance, de plus, "un client n'a pas qu'un besoin unique, rappelle Aurélien Rodriguez, directeur des ventes et distribution d'Hotel Corporate System, on ne peut donc décemment pas l'obliger à passer par tel ou tel acteur !"

 
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