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Faire appel à un freelance, oui ou non ?

Publié par Lisa Henry le - mis à jour à
Faire appel à un freelance, oui ou non ?

Face à une pénurie de profils IT, le recours au freelancing peut être une solution. Les règles en matière d'achat de prestations intellectuelles freelance sont toutefois à connaître et à respecter. Les Universités Des Achats se chargent de vous en présenter les avantages et les inconvénients.

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L'ifop a dévoilé en 2022 que 30% des cadres songent à démissionner pour devenir freelance. Si cette tendance s'est accélérée lors de la pandémie, pour Fabien Baiata, directeur stratégie et développement de Freelance.com intervenant lors des Universités Des Achats, ce n'est pas juste une mode. "Nous avons observé que les donneurs d'ordres génèrent 671 millions d'euros de chiffre d'affaires grâce aux talents externes, détaille-t-il, un chiffre pareil prouve bien que ce n'est pas qu'un phénomène passager."

S'il y a quelques années les directions achats étaient frileuses à l'idée de traiter avec des freelances, la pénurie de profils IT a changé la donne. "Nous observons une forte accélération des besoins en termes de digitalisation et enjeux environnementaux, explique Nathalie Leroy, déléguée générale du CNA, nous avons donc un réel besoin des expertises et talents de ces profils indépendants."

Besoin qui ne pourrait pas, selon Nathalie Leroy, être comblé en interne : "les collaborateurs ne possèdent pas toujours les compétences requises et c'est bien normal. Mais les former prendrait un temps fou. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de réactivité et d'agilité."

Les freelances coûtent moins cher

Au-delà de la formation, l'emploi de talents externes permet d'économiser du temps de process, notamment au niveau de l'accompagnement RH. "Si vous comparez la fiche de paie d'une personne en interne et d'un freelance, le second vous coûte bel et bien plus cher, précise Fabien Baiata. Mais tous les coûts ne se lisent pas sur le salaire, cette économie de temps de process se répercute indéniablement sur les créances des services achats."

En somme, un besoin ponctuel sera mieux traité par un talent ponctuel. Mais Fabien Baiata alerte les acheteurs : "faire appel à des experts peut s'avérer risqué si tout n'est pas contrôlé."

Les risques juridiques

La réglementation encadrant l'emploi de freelance est très stricte sur plusieurs points. Fabien Baiata évoque d'abord le risque de requalification. En effet, un freelance embauché plus de trois ans dans la même société peut demander une requalification de son contrat en CDI. Ce que l'entreprise ne peut pas refuser. En cas de refus, elle risque de se retrouver devant les prud'hommes.

En plus de ce risque, le lien de subordination ou de dépendance n'est pas le même entre un interne et un freelance. "Il est primordial de vérifier constamment que ce lien soit respecté, afin d'éviter les risques juridiques", martèle Nathalie Leroy.

Outre la problématique juridique, l'intégration d'un freelance à une équipe peut s'avérer ardue et nécessite parfois un accompagnement. "Mais une fois intégré, vous aurez à vos côtés un profil avec une expertise et une vision objective, pointe Fabien Baiata. Quelqu'un qui n'hésitera pas à mettre le doigt où ça fait mal et à faire tomber quelques barrières."

 
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