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Le standard NDC décrypté pour les acheteurs

Publié par Anne-Sophie David le - mis à jour à
Le standard NDC décrypté pour les acheteurs

Le point sur NDC, la norme de distribution de IATA qui veut améliorer la capacité de communication entre les compagnies aériennes et les agences de voyages ou autres intermédiaires technologiques et qui promet de révolutionner le secteur aérien.

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NDC pour "New Distribution Capability". Trois petites lettres pour ce qui sera peut être demain la prochaine révolution du secteur aérien. Lancée par l'International Air Transport Association (IATA), cette norme veut permettre d'améliorer la capacité de communication entre les compagnies aériennes et les agences de voyages ou autres intermédiaires technologiques.

Lors d'un afterwork organisé en juin dernier au Radisson Blu de Boulogne par GBTA France, les acheteurs présents ont pu se familiariser avec ce nouveau standard NDC dont l'ambition est de changer la donne de la distribution aérienne. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que ce projet, annoncé depuis plusieurs années déjà, suscite encore beaucoup d'interrogations en raison notamment, comme l'a confessé Yanick Hoyles, en charge du programme chez IATA, d'une communication un peu floue. "En 2013, il y a eu beaucoup de malentendus autour de la NDC car nous nous y sommes mal pris en matière de communication", et d'ajouter que désormais "tout est plus transparent".

"Cette norme n'est pas un contournement des GDS"

Les GDS sont-ils dépassés par Internet ? C'est en tout cas ce qu'a sous-entendu Yanik Hoyles de IATA, soulignant que ce mode de réservation n'est plus à la pointe comme c'était le cas il y a 30 ans. Il faut donc changer d'ère, et de modèle de distribution.

"Cette norme permettra aux compagnies aériennes de pousser leurs offres directement sur le canal indirect comme elles le feraient sur leur site internet", a-t-il expliqué, soulignant au passage que son adoption par les compagnies aériennes n'était pas obligatoire. "Chaque compagnie pourra l'utiliser comme elle le veut. NDC est un instrument technique, les compagnies en font ce qu'elles veulent".

Une précision qu'il faut replacer dans son contexte, c'est à dire quelques jours à peine après l'annonce de la "taxe GDS" chez Lufthansa. Une décision d'ailleurs vivement critiquée par la GBTA le 23 juin dernier, estimant dans un communiqué, "nous croyons que cette stratégie planifiée aura un impact négatif sur les programmes de voyages d'affaires à la fois directement et indirectement de la manière suivante : c'est une augmentation directe des prix pour les programmes de voyage d'affaires sans aucun avantage correspondant. Cela va provoquer la fragmentation des processus de distribution existants, qui est inutilement perturbateur, résultant une augmentation des coûts importants pour l'entreprise. Cela va entraîner la diminution de la transparence des prix si ceci est appliqué non seulement par Lufthansa, mais aussi par d'autres compagnies aériennes dans l'industrie". Et de conclure par "nous proposons à Lufthansa la poursuite des discussions avec GBTA afin de trouver une voie constructive avec les professionnels, les acheteurs en entreprise, qui, finalement, supportent la totalité du coût du déplacement professionnel".

Un contexte quelque peu perturbé pour aborder le sujet NDC... "Cette norme n'est en aucun cas un contournement des GDS et n'a pas pour but de promouvoir la vente directe", a donc tenu à souligner Yanick Hoyles, interrogé à propos de la décision contestée de Lufthansa.

Lire en page 2 : Promesses et interrogations en suspens

 
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