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Procurement Trends 2023, les enseignements

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Procurement Trends 2023, les enseignements

Les directions achats, bergerie de moutons à cinq pattes naviguent dans la tourmente des crises macroéconomiques et géopolitiques. Un exercice dont elles font ressortir un credo : celui d'être une fonction stratégique au coeur de la RSE et de la gestion du risque.

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Numéro spécial Procurement Trends 2023, le n° 236 de Décision Achats donne la part belle à une étude inédite réalisée par OpinionWay pour Décision Achats. Cette dernière entend traiter de façon stratégique et opérationnelle les thèmes de la RSE et de la supply chain, deux thèmes non seulement d'actualité mais qui sont également liés. « Il s'agit de deux thèmes majeurs à ne pas opposer. La RSE est le fil rouge et la supply chain est le facilitateur », juge Anthony Angé, directeur achats groupe d'Europe Snacks et vice-président du Conseil national des achats Bretagne dans le cadre du Grand-Angle, qui joue le rôle, en quelques pages plus loin, véritable réflexion qualitative en sus de l'étude. Ces deux sujets ont également en commun la gestion des risques, les risques d'image et de non-conformité du côté de la RSE, les risques liés à l'approvisionnement pour la supply chain. « Ces deux types de risques sont liés : on soigne sa relation fournisseur non seulement pour faire face au risque d'approvisionnement en étant le client préféré mais aussi pour des questions de RSE », avance Hugues Poissonnier, professeur associé à Grenoble École de management. Ces deux aspects du métier d'acheteur sont également ceux qui le transforment le plus et qui mettent en exergue les défis à venir. L'occasion d'insister sur les faits saillants de l'étude.

Gestion des risques : des perceptions différentes entre le court terme opérationnel et le long terme stratégique et durable

Un quart des Direction achats se positionne en tant que leader dans la stratégie supply. Un chiffre inférieur au regard de la même question posée sur la RSE malgré l'urgence de traiter les pénuries et les approvisionnements. Cette statistique pointe une contradiction. Celle de prioriser le long terme alors que l'effort des acheteurs se concentre essentiellement sur les pénuries, l'inflation, l'approvisionnement dans une dimension court terme.

Qui sont les métiers avec qui s'entendre sur le sujet de la supply ? À cette question, l'étude met en exergue le besoin d'alignement entre plusieurs directions. Et à ce petit jeu stratégique, les achats doivent, selon les répondants de l'étude, composer avec une direction supply chain si elle existe pour s'aligner, en priorité avec la stratégie commerciale pour la majorité des entreprises.

La soudaineté des crises et les profondes mais récentes transformations des marchés perturbent la vision à long terme des directions achats sur le sujet de la supply chain. Seuls 15 % ont une vision à 5 ans et plus de leur supply. Les nouveaux modèles de supply de type circulaire ne sont donc pas encore dans le curseur des Directions achats. Reste aussi à se questionner sur ces 15 %. Cette vision long terme s'explique-t-elle par des projets de relocalisation ou du moins par une réflexion à l'échelle de la filière des approvisionnements.

Des directions achats matures dans la RSE qui embarquent progressivement leur scope 3

Au moins 7/10 pour 60 % des répondants. Telle est la note minimale pour évaluer la maturité des achats responsables selon les répondants de l'étude. Une maturité RSE des Directions achats qui s'explique d'abord dans le positionnement : les Achats sont ainsi leader dans la stratégie RSE globale d'entreprise pour 30 % des entreprises ou ont un niveau d'implication important pour 90 % d'entre elles. Une majorité de décideurs sont convaincus que cette prise en compte des aspects RSE dans les politiques d'achats apparaît comme une nouvelle opportunité contre 29 % qui l'appréhendent comme une contrainte supplémentaire. Cette tendance est encore plus affirmée dans les grandes entreprises de plus de 5000 salariés (+7 points).

Toutefois, l'ensemble de la profession s'accorde à dire qu'acheter durable revient plus cher, même la part des achats « durables » est déjà plus importante que la part d'achat « classique » dans une majorité d'entreprises (53 %). Sans surprise, la RSE est tournée vers les achats indirects et pour la plupart sont décorrélés du scope 3 : Les postes de Facility Management/Workplace et achats SI et IT étant les plus concernés. Précision que plus d'une entreprise sur deux (59 %) a mis en place des incentives sur les achats durables dans la rémunération de leurs équipes achats.

Une RSE pleine de vertus sur la relation fournisseurs

La prise en compte des enjeux RSE a déjà fait évoluer la relation aux fournisseurs selon 85 % des répondants, qui y reconnaissent des bénéfices : renforcement de la relation (53 %), sécurisation de l'approvisionnement (41 %), réduction du risque de défaillance (28 %) et possibilité de co-innover (28 %). L'immaturité des fournisseurs reste malgré tout encore le principal frein à la performance RSE des achats devant le manque d'outils de mesure. En réponse, 2 entreprises sur 3 ont mis en place un protocole ou un dispositif d'accompagnement de leurs fournisseurs pour les aider dans leur transition RSE. On note que les grandes entreprises ont logiquement plus de mal à couvrir l'ensemble de leur portefeuille. Pour 1 entreprise sur 3, ce chantier d'accompagnement n'est pas encore entamé (34 %). Ce pilotage de la performance RSE des achats nécessite par ailleurs l'établissement d'objectifs La mise en place de KPIs clair et sur lesquels activer des plans d'actions sont des priorités des directions Achats.7/10. Au moins. C'est la note minimale que s'attribuent 60% des répondants pour évaluer la maturité des achats responsables selon les répondants de l'étude 85% des répondants constatent des effets vertueux des enjeux RSE dans la relation fournisseur. renforcement de la relation (53%), sécurisation de l'approvisionnement (41%), réduction du risque de défaillance (28%) et possibilité de co-innover (28%). 59% des entreprises incentivent leurs acheteurs sur leurs achats responsable.


Les chiffres à retenir

7/10. Au moins. C'est la note minimale que s'attribuent 60% des répondants pour évaluer la maturité des achats responsables selon les répondants de l'étude

85% des répondants constatent des effets vertueux des enjeux RSE dans la relation fournisseur. renforcement de la relation (53%), sécurisation de l'approvisionnement (41%), réduction du risque de défaillance (28%) et possibilité de co-innover (28%).

59% des entreprises incentivent leurs acheteurs sur leurs achats responsables

 
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