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"Il faudra plutôt faire attention à l'évolution du marché du travail qui reste un bon indicateur"

Publié par Geoffroy Framery le | Mis à jour le
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Le scepticisme semble de rigueur à l'orée cette nouvelle année. Un signe des temps qui atteste de l'incertitude des marchés. Lecture et interprêtation d'Olivier Lechevalier, cofondateur de Defthedge.

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Qu'observe-t-on sur les marchés financiers ?

Contrairement aux années précédentes, les fonds spéculatifs, qui ont un pouvoir d'influence important sur les prix, sont très prudents concernant l'évolution des matières premières en 2024. Depuis mi-octobre, ils ont réduit leurs positions acheteuses pour les principales matières premières à des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis le début de la crise Covid en 2020. Cela traduit un scepticisme de la part des spéculateurs concernant les projections pour 2024. Ils ont, en outre, été échaudés par les prévisions erronées pour 2023 (par exemple, pénurie de céréales du fait du conflit en Ukraine, forte hausse de la demande chinoise etc.). Les spéculateurs semblent privilégier d'autres actifs plus sûrs comme les actions et les obligations plutôt que les matières premières faute de visibilité suffisante.


Quelles conséquences pour les entreprises ?

Cela montre que le degré d'incertitude auquel nous faisons face est élevé, ce qui devrait inciter les entreprises à la prudence. Toutefois, à moyen terme, la baisse des taux attendue par les banques centrales mondiales à partir du printemps devrait réduire les coûts de financement, ce qui pourrait pousser les industriels à reconstituer leurs stocks de matières premières. Cela devrait en toute logique induire une hausse des prix. Mais c'est pour l'instant une théorie. Le calendrier de baisse des taux des banques centrales n'est pas encore limpide. Par ailleurs, il y a beaucoup de points d'interrogation concernant la conjoncture mondiale et l'évolution du risque géopolitique.


Quels sont, selon vous, les points de vigilance à surveiller ?

À court terme, nous aurons les chiffres de l'inflation pour l'économie américaine la semaine prochaine. Ce sera à surveiller du coin de l'oeil. L'inflation a été le sujet central en 2023. Nous doutons que ce soit de nouveau le cas en 2024. Il faudra plutôt faire attention à l'évolution du marché du travail qui reste un bon indicateur, même s'il est un peu décalé par rapport au cycle économique, de l'état de l'économie mondiale. Ce sera sûrement cela que les banques centrales vont surveiller de près afin de juger de l'opportunité d'une baisse des taux cette année.

 
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