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[Tribune] La location opérationnelle a-t'elle encore un avenir ?

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[Tribune] La location opérationnelle a-t'elle encore un avenir ?

En 2019, les normes comptables IFRS16 devraient être mises en place. Même si toutes les modalités détaillées ne sont pas encore parfaitement connues, il en est une qui n'a pas échappé à l'attention des acheteurs, c'est celle qui concerne les locations opérationnelles.

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De quoi parle t'on ? Quand il s'agit de financer des investissements différentes options s'offrent à l'acheteur et sur ce point une coopération achats-finance-opérations est indispensable pour écrire un scénario à succès.

L'acquisition sur le budget d'investissement de l'entreprise des moyens et leur amortissement technique et financier reste de loin le moyen le plus classique et sans doute le plus utilisé pour les moyens liés à l'activité principale de l'entreprise. Le financement des Capex (Capital Expendiure) étant alors sous la responsabilité de la direction financière. Il existe cependant des moyens de financer les investissements permettant d'éviter un décaissement immédiat de la valeur d'achat en décalant cette dépense dans le temps.

Le crédit-bail, ou location financière, est très certainement la solution alternative la plus facile à mettre en oeuvre. Elle se caractérise par un engagement financier envers l'organisme de financement et surtout un engagement d'achat, par l'entreprise, du bien à une valeur définie à la fin de la période de location.

La location opérationnelle est plus complexe à mettre en oeuvre car c'est alors l'organisme de financement qui prend l'engagement de rachat du bien à la fin de la période de location. Ce mécanisme présente un avantage immédiat car le financement a un caractère opérationnel est non financier, ce qui signifie qu'il n'est pas classé comme de la dette, comme cela est le cas pour le crédit-bail. Et c'est ce qui va changer avec les nouvelles normes comptables IFRS.

Dans tous les cas, il y a un engagement financier à respecter, donc une charge fixe, avec éventuellement des pénalités en cas de sortie anticipée du contrat. C'est le "prix" à payer pour pourvoir décaler dans le temps le décaissement lié à un investissement. Il faut bien sur dérouler le processus achats d'appel d'offre pour le bien mais le rôle de l'acheteur est plus large car en amont il faut structurer le dossier pour assurer la caractérisation en location opérationnelle de l'opération et aussi négocier des paramètres clefs, à savoir le taux de financement et la valeur de rachat.

L'évolution des normes comptables vont-elles nous inciter à rechercher des solutions d'acquisition et de financement innovantes, plus orientées sur l'utilisation et l'usage des biens ? C'est probablement une tendance qui va se développer au cours des prochaines années. Et c'est un enjeu pour les directions achats qui devront élargir leur champ de compétence dans les domaines financiers.

Par Luc Jeanneney, Procurement Director de Lafarge Holcim



 
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