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"La réduction des coûts n'est pas antinomique avec une politique d'achats responsables" (ObsAR)

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
'La réduction des coûts n'est pas antinomique avec une politique d'achats responsables' (ObsAR)

Pour 42% des acheteurs les achats responsables sont désormais prioritaires. Si le manque d'indicateurs reste le frein numéro 1, l'innovation et la gestion des risques font désormais partie d'une réflexion sur une bonne politique d'achats responsables.

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Pour 42% des acheteurs les achats responsables sont désormais prioritaires! Soit une hausse de 9 points par rapport à 2015. Et parmi ces acheteurs, 81% avouent avoir une bonne connaissance des réglementations, bonnes pratiques et référentiels ayant trait au sujet. Des chiffres encourageants puisqu'ils n'étaient que 75% en 2015. Tels sont les résultats encourageants du baromètre 2016 des " achats responsables " ObsAR / OpinionWay.

Une démarche en interne

On note que 74% des responsables achats ont diffusé la démarche en interne et 71 % (+ 7 points) formalisé des objectifs précis, avec des résultats déclarés conformes ou supérieurs pour 61 % d'entre eux. Car comme le rappelle Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, "une politique d'achats responsables c'est d'abord l'entreprise avant les fournisseurs". La mise en place d'indicateurs est désormais réalisée par 64 % des répondants (+ 7 points), ce qui rend compte de la progression de leur professionnalisme, estime l'ObsAR .

L a montée en maturité des acheteurs se mesure également par un accroissement sensible des méthodes utilisées : ainsi 79 % (+ 19 points) ont mis en place une cartographie des risques, notamment par type d'achats.

"La réduction des coûts n'est pas antinomique avec une politique d'achats responsables", insiste Gérard Bruneau, secrétaire général de l'ObsAR. D'autant que pour 79% des sondés la priorité reste, sans surprise, la réduction des coûts.

Participer à l'innovation est cité comme 3e objectif des achats responsables (à 45%). "Une bonne nouvelle" pour Pierre Pelouzet, qui voit la politique achats responsables "comme porteuse d'opportunités, d'innovation et de développement économique pour l'entreprise". Parmi les autres priorités, réduire le panel fournisseurs n'est cité qu'à 19%.

Innovation et gestion des risques, nouveaux chevaux de bataille

L'image de l'entreprise demeure le moteur principal de la mise en place d'une politique d'achats responsables (49%) avant le respect des réglementations et des normes (43%) et la démarche de qualité totale (40%). Des tendances qui apparaissent en baisse. Ainsi, l'image de l'entreprise recule en 3e position quand il s'agit de lister les objectifs à venir de la politique d'achats responsables. La fin du green washing?

Enfin, la démarche d'analyse des risques fournisseurs est cité à 34% comme moteur d'une politique d'achats responsables mais surtout affiche une hausse de 10 points. "Les achats responsables apparaissent de plus en plus comme un moyen de mieux appréhender les risques fournisseurs", souligne Gérard Bruneau de l'ObsAR. Parmi les enjeux sociétaux des achats, figurent le souci de l'emploi dans le bassin local (59%), la lutte contre le travail dissimulé ou encore le respect des droits de l'homme au travail. (cf podium ci-contre).







On notera, au contraire, l'absence de progression de l'estimation du coût global (à 69 %), Ainsi, la méthodologie d'estimation du coût global sera reprise dans l'ISO 20400 et fera l'objet de groupes de travail sectoriels de l'ObsAR pour l'affiner par secteur d'activité (propreté, transports et logistique, communication, énergie, logement social, industries extractives...) avec les branches professionnelles concernées. On soulignera aussi que l'un des éléments du coût global, le calcul de la fin de vie ou du recyclage, reste très en deçà (à 43 %). "Il y a là un véritable travail pour promouvoir l'économie circulaire !", explique Gérard Bruneau de l'ObsAR.

Selon l'ObsAR, "la politique d'achats responsables est désormais plus orientée " analyse des risques et des opportunités de création de valeur ". Elle répond moins à la recherche d'image et de respect des contraintes environnementales et sociales, déjà intégrées pour l'essentiel. Les achats responsables sont devenus partie intégrante du business" .

Le manque d'indicateurs, premier frein

Si les contraintes budgétaires étaient le premier frein évoqué par les achats en 2015, en 2016, le manque d'indicateurs et de référentiels clairs est le premier point de blocage (à 45%). C'est pourquoi, l'ObsAR travaille de concert avec l'AFNOR sur la future norme internationale " sustainable procurement " (la future ISO 20400).

Le baromètre 2016 de l'ObsAR suggère enfin un plus grand respect des fournisseurs (+ 5 points, à 85 %) en même temps qu'un meilleur contrôle du caractère "responsable" de ceux-ci (+ 6 points, à 58 %) et une très légère amélioration des délais de paiement.


 
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