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La flotte du futur : connectée et partagée ?

Publié par Floriane Salgues le - mis à jour à
La flotte du futur : connectée et partagée ?

La flotte du futur sera connectée, pour un meilleur suivi et une optimisation des dépenses. Convaincus de l'utilité de la télématique, de grands acteurs du fleet, réunis par Décision Achats, ont échangé sur ce sujet et partagé leurs bonnes pratiques.

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Ambiance jazzy et networking au Pavillon Daunou. La première édition du Fleet dinner, organisée par Décision Achats, le 2 décembre dernier, a rassemblé une cinquantaine d'acteurs influents du fleet management : des gestionnaires de flottes grands comptes tels Foncia, Orange, Alcatel Lucent ; des prestataires, comme Synox Group, TomTom Telematics, Coyote, ou Phoenix Développement ; des consultants à l'instar de Cristal Décision ; et le constructeur Volvo. Un événement placé sous le signe de l'innovation et de la prospective, avec ce fil conducteur : la voiture du futur et ses enjeux dans le cadre de la gestion de flotte.

Le véhicule de demain sera avant tout numérique : "Il y aura des écrans un peu partout, et pourquoi pas la possibilité de consulter son GPS ou sa consommation depuis sa montre connectée", a assuré Laurent Meillaud, journaliste et spécialiste de l'automobile et des nouvelles technologies. La flotte du futur va quant à elle se mettre à l'heure du Big Data : les véhicules vont être connectés et les gestionnaires de flotte, équipés de logiciels leur permettant de collecter et valoriser les données transmises.

Place au véhicule connecté ?

Nathalie Davenne, Matthieu Blaise et Emmanuel Dubuisson.

Rationaliser la gestion de sa flotte, géolocaliser ses véhicules, ou accéder à des informations techniques liées à l'entretien ou à la consommation des véhicules : les outils de télématiques embarquées sont incontournables pour maîtriser les dépenses liées à son parc automobile. Pourtant, la route semble encore longue avant leur adoption par les fleet managers : 41,2 % des participants au Fleet dinner ont indiqué ne pas y avoir recours et seuls 26,5 % l'envisagent (voir Zoom sur la flotte auto, page 3).

"L'intérêt des fleet managers se porte avant tout sur les options utiles et mesurables qui permettent de gagner des vies et de réaliser des économies, en comparant les bonnes pratiques de conduite des collaborateurs par exemple, a pour sa part révélé Matthieu Blaise, consultant senior flottes automobiles au sein de Cristal Décisions. C'est ça la vraie tendance du futur." L'une des options développées par TomTom Telematics va dans ce sens. "Le système Active Driver Feedback permet au conducteur de voir si sa conduite est sûre et économe en carburant, explique Emmanuel Dubuisson, directeur commercial de TomTom Telematics, filiale de TomTom. Un voyant rouge s'allume sur l'écran du système de navigation pour signaler les excès de vitesse ou de consommation." Un outil, semble-t-il, pertinent afin de responsabiliser les conducteurs, dont les comportements, bons comme mauvais, impactent les coûts de détention et d'utilisation des véhicules.

"L'optimisation de la gestion de la flotte passe aussi par la réduction du parc automobile, voire par le partage des véhicules", note encore Matthieu Blaise. Objectif, bien sûr, des fleet managers, diminuer le TCO flotte - soit le TCO véhicules + le TCO conducteurs + les coûts de gestion et les coûts cachés.

Connectée pour réduire le taux de sinistralité

Mais, le Big Data permettrait également de gagner sur le terrain de la sécurité... et de réduire le taux de sinistralité. À l'instar du système de freinage d'urgence City Safety, du constructeur automobile suédois Volvo, qui aide le conducteur à éviter les accidents, en milieu urbain, lorsque celui-ci roule à moins de 50 km / heure. "Ce système de sécurité repère grâce à un radar anti-collusion les obstacles à 6 mètres et à 45°, a glissé Nathalie Davenne, responsable des ventes sociétés chez Volvo France, et freine à la place du conducteur. L'option, qui équipe les modèles Volvo XC60, permet de diminuer le nombre d'accident de 27 %."

Jusqu'à se passer partiellement de conducteur ? "Grâce à l'aide à la conduite, nous imaginons une voiture où nous pourrions ne plus conduire, dans certaines phases seulement, a expliqué Laurent Meillaud, et travailler sur la route. Dans les bouchons, par exemple, il serait possible de revoir notre présentation avant une réunion ou de vérifier nos e-mails". Le projet de conduite automatisée "Drive me" de Volvo suit la logique. Objectif : mettre en circulation 100 voitures autonomes à partir de 2017, capables de freiner ou d'accélérer, selon le trafic routier. Sans oublier le système de stationnement automatisé inclus dans le projet permettant au conducteur de quitter son véhicule à l'entrée du parking tandis que la voiture trouve, seule, une place de parking et s'y gare. Un gain de temps, donc de productivité.

Découvrez notre sondage sur les pratiques des fleet managers, page 3

Les gestionnaires de flotte qui participaient au fleet dinner - (44 % gèrent une flotte automobile de plus de 200 véhicules, tandis que 36 % managent moins de 50 véhicules )- ont participé à un petit sondage sur leurs pratiques et projets. Voici les résultats de ce sondage:

70,6 % ont opté pour la location de voiture en longue durée.

66,7 % ne sont pas disposés à intégrer des deux ou trois roues dans leur flotte, tandis que 27,3 % d'entre eux ont sauté le pas.

41,2 % n'ont pas recours à des outils de télématique pour rationaliser la gestion de leur flotte, géolocaliser leurs véhicules, ou accéder à des informations techniques liées à l'entretien ou à la consommation des véhicules. 26,5 % l'envisagent.

72,7 % n'envisagent pas d'acheter de logiciel de gestion des tournées pour leurs commerciaux, tandis que le projet est en cours chez 18,2 % d'entre eux.

Pour 58 % l'automobile est un élément à part entière du système de rémunération.

52,6 % ont intégré des véhicules hybrides ou électriques dans leur flotte.

42,9 % ne favorisent pas le covoiturage pour les déplacements de leurs salariés, mais 28,6 % envisagent ce modèle collaboratif.

66,7 % n'ont pas mis en place de formations à l'éco-conduite pour leurs collaborateurs.

54,8% des participants ne souhaitent pas de flotte en autopartage, quand 32,3 % y sont favorables, et 3,2 % l'implémentent déjà.


 
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