Pourquoi miser sur la LLD VO pour conjuguer sobriété budgétaire et transition écologique
La location longue durée de véhicules d'occasion s'impose comme une réponse économique et écologique. David Decultot, directeur conseil chez Ayvens, détaille comment cette solution séduit TPE, PME et indépendants, en quête de souplesse budgétaire et de conformité aux normes environnementales.

En quoi la location longue durée de véhicules d'occasion (LLD VO) constitue-t-elle un levier de gestion des flottes ?
David Decultot : La location longue durée de véhicules d'occasion est une réponse très adaptée aux besoins actuels des entreprises, notamment des TPE, des indépendants et des petites PME, qui ont besoin de verdir leur flotte tout en conservant la maîtrise leur budget. Après la crise du COVID, l'inflation dans le secteur automobile a été forte, et cette tendance se poursuit, bien que légèrement atténuée. Beaucoup d'entreprises, notamment dans le secteur du véhicule utilitaire, ont des flottes vieillissantes. En France, près de 50 % des véhicules utilitaires ont plus de 15 ans, et ces véhicules sont bien souvent loin de répondre aux normes actuelles d'émissions de CO2.
Quels sont les bénéfices et les inconvénients spécifiques de la LLD VO pour les flottes d'entreprises ?
D. D. : Il y a plusieurs avantages clés. D'abord, le coût. Les véhicules d'occasion sont moins chers à financer que des véhicules neufs, ce qui permet de mieux maîtriser les budgets, surtout en période d'inflation. Ensuite, la formule de location longue durée offre une tranquillité d'esprit avec un budget mensuel fixe, couvrant à la fois le financement, la maintenance et l'assistance. Les entreprises n'ont pas à se soucier de la revente du véhicule. Ce modèle permet aussi de verdir la flotte avec des véhicules moins polluants, souvent électriques ou hybrides récents. De plus, la possibilité de renouveler régulièrement la flotte sans investissement lourd est un réel atout pour les petites structures.
Le seul inconvénient réside dans la flexibilité en ce qui concerne le choix du modèle de véhicule. Contrairement à un véhicule neuf, où chaque détail peut être personnalisé en termes d'options ou de couleurs. La location de véhicules d'occasion implique de s'adapter aux configurations déjà disponibles. Il y a un vivier de véhicules large, mais l'entreprise ne pourra pas choisir chaque option avec la même précision que pour un véhicule neuf. Cela dit, avec un large choix et des véhicules bien sélectionnés, c'est un compromis raisonnable pour des flottes qui cherchent à réduire leurs émissions et à maîtriser leur budget.
Comment la LLD VO répond-elle aux défis budgétaires actuels des gestionnaires de flottes ?
D. D. : En période d'inflation et de fiscalité évolutive, la LLD VO est une solution particulièrement adaptée. Le financement d'un véhicule d'occasion est significativement moins cher que celui d'un véhicule neuf, et les malus liés au CO2 ou au poids ne s'appliquent plus, car ces frais ont déjà été payés lors de la première immatriculation du véhicule. De plus, la valeur faciale des véhicules d'occasion étant plus faible, le montant des avantages en nature sera également réduit, ce qui peut alléger la fiscalité pour les entreprises. Enfin, les véhicules moins polluants bénéficient souvent d'incitations fiscales, ce qui permet de réduire encore les coûts globaux.
Comment la LLD VO s'intègre-t-elle dans une politique RSE face aux exigences des zones à faibles émissions (ZFE) ?
D. D. : La location de véhicules d'occasion s'inscrit pleinement dans une politique RSE en permettant aux entreprises de réduire leur empreinte carbone. Dans le cadre des ZFE, où des restrictions strictes sur les émissions sont imposées, le renouvellement de flotte vers des véhicules moins polluants, comme des électriques ou hybrides, devient indispensable. Nous accompagnons nos clients sur ce chemin, en proposant des véhicules récents qui respectent les normes écologiques en vigueur.
Quels conseils donneriez-vous aux gestionnaires de flottes pour réussir la transformation de leur parc automobile vers des véhicules plus verts ?
D. D. : Le conseil principal est de se faire accompagner. La transformation d'une flotte n'est pas simplement une question de remplacer un véhicule thermique par un électrique. Il y a une conduite de changement à opérer, tant du côté de la gestion que des collaborateurs. Il est donc nécessaire, au-delà du simple choix des véhicules, de préparer une véritable analyse des usages. À qui proposer un véhicule électrique ? Faut-il imposer des véhicules électriques à certains profils de conducteurs ? Quelles infrastructures de recharge mettre en place ? De plus, il est important de bien comprendre les enjeux fiscaux, environnementaux et technologiques avant de se lancer. Une communication efficace et un suivi rigoureux de la transition sont essentiels pour que l'ensemble de l'entreprise adhère au projet.
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