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DossierComment l'écoconduite booste votre ROI

Publié par Véronique Meot le

2 - Comment convaincre les utilisateurs de se mettre à l'écoconduite ?

Si le bénéfice de l'écoconduite est réel, il n'est pas forcément aisé d'instaurer ce type de conduite. Que faire ? Quels sont les effets de cette prévention pour l'entreprise ?

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La carotte ou le bâton ?

Pour convaincre les "routiers" de lever le pied, une méthode semble faire l'unanimité : la carotte et le bâton. Les actions de type "incentive" sont la carotte... et le suivi devient alors le bâton.

L'adoption des règles d'écoconduite nécessite des formations. "Mieux vaut se garder de tout formalisme et proposer une initiation à l'écoconduite de manière ludique, lors d'un séminaire par exemple", suggère Steven Blanchard, chef de marché en charge du développement de l'écoconduite chez LeasePlan.

La séance peut se dérouler sur un simulateur et faire l'objet d'un challenge, ou prendre la forme d'un essai sur circuit. Le suivi des résultats est essentiel. "Souvent, dans les entreprises, le management laisse faire. Or, dès qu'un conducteur sait qu'il est suivi, il se montre plus attentif", ajoute Philippe Brendel.

Voilà pourquoi les loueurs fournissent, dans leur reporting, un certain nombre d'indicateurs pour détecter les abus (remontée des dépenses adossées à la carte de carburant, taux de sinistralité, etc.).

Un état des lieux doit être dressé en amont et les progrès, mesurés à l'issue des formations. Là encore, la progression peut être intégrée dans les objectifs (baisse de consommation des carburants et / ou du nombre de sinistres). "Le collaborateur vainqueur du challenge doit être valorisé par l'attribution d'une prime, par exemple", ajoute Steven Blanchard.

Un plus faible absentéisme

"La prévention est un argument qui fonctionne bien, y compris auprès des forces de vente, d'autant que le bénéfice est réel, puisqu'on parvient à réduire les sinistres de 10 % en moyenne", indique Cédric Marquant, directeur marketing et business development d'Alphabet (BMW Group Financial Services).

Un bon point pour les ressources humaines, qui voient baisser l'absentéisme et les coûts liés aux arrêts de travail consécutifs aux accidents. L'écologie est également de la partie, avec une baisse annoncée de 15 % des émissions de CO2.

Enfin, l'argument économique est mis en avant. "L'écoconduite induit une réduction de carburant de l'ordre de 5 à 10 %", assure Patricia Caulfuty, directrice de marché fleet services pour GE Capital France.

Alphabet contractualise même les résultats. "Entre la première et la deuxième session de formation, si les consignes sont appliquées, nous nous engageons à faire baisser la consommation de carburant de 15 %", affirme Cédric Marquant. Si le pari n'est pas tenu, Alphabet rembourse les frais de formation à son client. Des frais qui peuvent être pris en charge au titre de la formation professionnelle par l'organisme paritaire collecteur agréé (Opca).

Pour autant, les bénéfices liés à l'amélioration des pratiques permettent-ils de renégocier les contrats de LLD ? Non, s'offusquent les loueurs. "Les formations à l'écoconduite et les contrats LLD sont séparés : l'entreprise bénéficie de la valeur ajoutée apportée par l'adoption de l'écoconduite, avec la baisse de consommation du carburant, du CO2 et de la sinistralité. Et si, en fin de contrat, le véhicule est en meilleur état, elle bénéficie de frais de restitution moindres", conclut Cédric Marquant. Pas question d'espérer plus.

Durcissement du bonus-malus

La chasse aux véhicules polluants se poursuit. Les nouveaux barèmes de bonus-malus 2014 en témoignent. Globalement et sans surprise, la tendance est à la baisse pour les malus.


Le maximum payable est donc 8 000 euros contre 6 000 euros en 2013 pour un véhicule dépassant les 200 g de CO2 au km. Ces nouvelles grilles de bonus-malus, applicables depuis le 1er novembre dernier, devraient rendre encore plus attractifs les véhicules électriques et hybrides.

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Véronique Meot

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