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Véhicules utilitaires : les 6 clés de l'offre 2016

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Véhicules utilitaires : les 6 clés de l'offre 2016

Ample choix de motorisations et de transmissions réduisant la pollution, gamme étendue de carrosseries et options d'aménagement sur mesure, confort et sécurité en hausse : les véhicules utilitaires proposent une large palette à même de répondre à tous les besoins des entreprises.

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1- Des consommations revues à la baisse

Entre un et deux litres de gasoil et 20 à 40 g de CO2 : tel est le gain de consommation et d'émissions polluantes que peuvent atteindre les modèles 2016 par rapport à la génération précédente. Illustration avec le nouveau Citroën Berlingo : sous le capot, les moteurs BlueHDI ont remplacé les HDI et la version d'entrée de gamme de 75 cv consomme 4,3 l en cycle mixte pour 112 grammes de CO2. Mais la puissance est loin d'être le seul paramètre à prendre en considération au moment du choix car une transmission et une gestion de l'allumage adaptées permettent à des blocs plus puissants de faire encore mieux. Ainsi, la version 100 cv équipée d'une boîte de vitesses pilotée à six rapports et du système Stop & Start ramène cette consommation à 4,1 l et fait chuter les émissions polluantes à 108 grammes pour des performances en hausse. Côté tarifs, cette version est proposée à partir de 19 850 € HT contre 16 500 € HT pour la plus petite motorisation. Des progrès également du côté des fourgons compacts. Ainsi, le Renault Trafic, équipé du bloc-moteur dCi 120 cv twin turbo et du Stop & Start, affiche une consommation de 5,9 l et 155 g de CO2, faisant mieux que la version d'entrée de gamme de 90 cv moyennant une rallonge de 3 300 €.

2- Une alternative essence pour les fourgonnettes

En 2016, utilitaire ne rime plus systématiquement avec diesel. Si cela se vérifie encore sur le marché des fourgons compacts et des grands fourgons, les constructeurs proposent désormais une alternative essence pour leurs fourgonnettes. Ainsi, le modèle phare du segment, le Renault Kangoo, propose deux motorisations aux performances voisines : le diesel dCi 110 cv affiché à 18 333 € HT et le bloc essence TCe 115 cv disponible à partir de 16 625 € HT. Certes, les écarts à la pompe et à l'échappement demeurent : 4,4 l et 116 g de CO2 pour la version diesel contre 6 l et 140 g de CO2 pour l'essence mais, en utilisation urbaine, le cycle des arrêts et redémarrages pourrait bien donner l'avantage au second au chapitre des coûts d'entretien. Des alternatives au diesel existent également chez Mercedes avec le Citan (où la version 112 qui fonctionne au SP 95 réalise des performances voisines de sa jumelle diesel, la 111 CDI). Quant à Volkswagen, il propose sous le capot du nouveau Caddy deux motorisations essence de 84 cv (13 566 € HT) et de 125 cv (17 933 € HT), qui peuvent être associées à la performante boîte de vitesses à double embrayage DSG.

3- La gamme électrique s'étoffe

Les utilitaires ne craignent plus de rouler à l'électricité. Le Renault Kangoo a ouvert la voie avec sa version Z.E. (à partir de 20 850 € HT) déclinée en versions compact et maxi avec deux ou cinq places et avec une cabine approfondie. Doté de batteries dissimulées sous le plancher plat (170 km d'autonomie annoncés), le véhicule conserve les mêmes facilités et volumes de chargement (jusqu'à 3,6 m³) et une charge utile de 650 kg. Chez Peugeot, le Partner électrique (à partir de 26 592 €), disponible en deux longueurs et en châssis cabine également, revendique la meilleure charge utile de la catégorie (695 kg) avec une banquette rabattable qui permet de charger jusqu'à 4,1 m³. Son jumeau, le Citroën Berlingo, fait tout aussi bien avec une autonomie similaire de 170 km.

Parmi les fourgons compacts, Nissan propose le NV 200 (à partir de 20 610 € HT) pour 770 kg de charge utile et 4,2 m³ de volume à bord. Atout de ce véhicule : des dimensions extérieures réduites pour la catégorie qui lui permettent de se faufiler dans les centres-villes. Pour des véhicules de grande dimension, le choix existe chez Iveco avec le Daily et chez Gruau avec l'Electron II proposé avec un large choix de carrosseries, du fourgon tôlé (jusqu'à 22 m³) jusqu'à la version benne, et il est capable de rouler 150 km sur ses batteries. Quant à Renault Trucks, son camion Maxity électrique a l'avantage d'offrir jusqu'à 4,5 tonnes de PTAC (et 1 820 kg de charge utile) tout en restant accessible à la conduite avec permis B.

Lire la suite en page 2 : Une alternative verte : rouler au GNV - Un confort digne des VP- La sécurité n'est plus une option


4- Une alternative verte : rouler au GNV

Entre les moteurs thermiques et électriques, pourquoi ne pas rouler au GNV (gaz naturel véhicules) ou mieux encore au bio-GNV ? Alimentés par un réservoir de méthane, ces véhicules acceptent également de l'essence, ce qui permet de contourner l'écueil de l'autonomie. Et ces derniers bénéficient d'un coup de pouce fiscal valable jusqu'au 31 décembre 2017 : les entreprises peuvent déduire 40 % de la valeur d'achat de leur résultat imposable. Fiat est le premier constructeur à proposer une offre complète d'hybrides GNV sur toute sa gamme d'utilitaires : Fiorino (14 385 € HT pour 70 cv), Doblo Cargo (20 210 € pour 120 cv) et Ducato (36 695 € pour 136 cv). Les tarifs sont très proches des versions diesel (1 260 € de surcoût sur le Doblo Cargo) et 1,20 €/kg environ pour remplir le réservoir. Sur le Doblo Cargo, la consommation représente 4,9 kg de gaz pour 134 g de CO2 émis. Volkswagen a également choisi de proposer du GNV sur son Caddy, disponible en châssis standard (à partir de 17 700 € HT) et maxi. Il revendique une consommation de 4,1 kg et des émissions de CO2 de 112 g seulement. Sur les grands fourgons, Mercedes propose son Sprinter avec un moteur 156 cv et Iveco le Daily de 136 cv.

5- Un confort digne des VP

GPS avec écran tactile et caméras de recul font leur apparition chez la plupart des constructeurs. Ces dernières viennent faciliter les manoeuvres en protégeant les pare-chocs lors des stationnements. Parmi les options également, la climatisation (pour éviter la fatigue) et l'allumage automatique des feux et des essuie-glaces. Les constructeurs ont par ailleurs amélioré l'insonorisation. Quant à l'habitacle, certains offrent une double fonction poste de conduite / poste de travail. Sur le fourgon compact Vivaro, Opel propose ainsi le système FlexDock permettant de rabattre à plat le dossier central, qui fait alors office de bureau susceptible d'accueillir un ordinateur portable. À noter que nouvelles boîtes robotisées à six ou sept rapports se montrent à la fois les plus confortables pour le conducteur et les plus efficaces pour réduire la consommation. Sur les grands fourgons, l'option siège suspendu est un plus pour prévenir les troubles musculo-squelettiques lorsque le véhicule est utilisé sur des terrains accidentés.

6- La sécurité n'est plus une option

Longtemps à la traîne en ce qui concerne la sécurité des occupants, les utilitaires rattrapent leur retard. Chez Volkswagen, l'habitacle du Caddy est sécurisé par six airbags. Un détecteur de vigilance vient avertir le conducteur en cas d'endormissement pendant la conduite. En cas de collision ou d'important écart, le freinage "Front Assist" immobilise le véhicule en perdition. Même sécurité chez Ford sur les versions du Transit. Si les régulateurs et limiteurs de vitesse se généralisent, tous les constructeurs ne proposent pas encore le bridage moteur, qui compte pourtant parmi les équipements les moins onéreux (125 € par exemple pour limiter la vitesse d'un Renault Master à 130 km/h).

Les conditions de roulage d'un utilitaire, parfois difficiles, imposent une vigilance accrue concernant les liaisons au sol. Si le véhicule est utilisé sur des terrains accidentés, cassants ou avec des chargements lourds, les pneumatiques de tourisme pourront être remplacés par une monte de type "C" dont la structure est plus résistante, y compris aux chocs. Dans le compartiment arrière, le premier élément de sécurité est la cloison de séparation, à condition qu'elle soit pleine et qu'elle couvre toute la hauteur pour éviter que de petits objets volent dans l'habitacle en cas de collision ou de freinage d'urgence.

Enfin, tous les objets et matériaux placés à l'arrière devront être fixés pendant le transport, ce qui implique des aménagements adaptés : casiers, bacs, crochets et sangles d'arrimage... Les aménagements à la norme NS 286 ont passé un crash-test avec succès. Enfin, si les catalogues des constructeurs ne suffisent pas, les aménageurs rivalisent d'ingéniosité. Ainsi, SD Services propose des caisses portatives qui se fixent au sol, Sortimo équipe les casiers de tablettes rabattables capables de supporter jusqu'à 120 kg, Würth peut installer un double plancher qui dissimule des tiroirs, etc.

Le marché des utilitaires légers se porte bien

Alors que l'industrie automobile reprend des couleurs, le marché des véhicules utilitaires légers retrouve une croissance soutenue depuis le début de l'année 2016. Au premier trimestre, il s'est vendu près de 100 000 unités, soit 9,4 % de plus qu'à la même période en 2015. Sur ce marché, deux industriels français réalisent les deux tiers de l'activité : le groupe PSA Peugeot Citroën, avec 33,1 % de part de marché, talonné par le groupe Renault avec 31,8 %. Parmi les modèles les plus vendus (hors véhicules de société ou véhicules fiscaux dérivés des VP), le Renault Kangoo II concentre 9,2 % des ventes, suivi par le Citroën Berlingo (6,6 %), le Fiat Ducato (6,2 %), le Renault Master (5,8 %) et le Peugeot Partner (5,6 %).

À noter que la croissance la plus dynamique est à mettre au crédit du véhicule électrique, même si les volumes restent bien plus modestes : 1 256 utilitaires vendus au cours du premier trimestre roulent à l'électricité, soit 23 % de croissance par rapport au début de l'année 2015.

 
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