[Evenementiel / RSE] Le So Good festival promet des festivités sans déchets

L'événementiel pose naturellement question dans le marathon à la décarbonation que courent les entreprises. L'occasion pour la rédaction de revenir sur une double initiative inspirante, celle de proposer un système de consigne traçable tout en sensibilisant les personnes au concept d'entreprise régénérative.

Aucun emballage à usage unique pour un festival qui va accueillir près de 6 500 personnes, tel est l'objectif du So Good Festival. La start-up Bibak mettra à disposition des festivaliers sa toute dernière innovation décrite comme "unique sur le marché" par la marque. La vaisselle pourra être retournée à des bornes sécurisées et high-tech. Lors du retrait de la vaisselle, les personnes seront débitées de quelques euros puis remboursés instantanément sur leur carte de crédit.

Bibak décrit cette innovation comme un gain de temps autant pour les festivaliers que pour le staff qui ne fera plus face à des files d'attente interminables pour le retour d'éco-cup et éviter l'échange de petites pièces. "Plein de bornes vont être disposées sur toute la surface du festival ce qui va permettre de désengorger les stands de vente et retour de contenants", indique Yasmine Dahmane, cofondatrice de Bibak. Enfin, les organisateurs du festival auront accès à une plateforme de données pour mesurer l'impact écologique. Grâce à l'accès aux données Bibak, le festival pourra communiquer son impact environnemental et le nombre de déchets évités lors de l'événement. "Chacun des contenants est tracé d'un QR code unique ce qui nous permet de générer des données que le logiciel va mettre en forme en produisant certains KPI sur plusieurs critères : environnementaux, opérationnel, économique, ce qui permet aux organisateurs d'optimiser la gestion de leur emballage" précise Yasmine Dahmane. L'entreprise à également décider d'encourager les festivaliers au retour des contenants : "Toutes les personnes qui rendent leurs contenants à nos bornes se verront attribuer un ticket de tombola et récupérer ou pas des tickets gagnants pour récompenser les festivaliers", souligne Yasmine Dahmane.

La consigne : le futur de la fresque de l'entreprise régénérative ?

Les créateurs de Bibak, Yasmine Dahmane et Lucas Graffan, ont souhaité remettre au goût du jour la consigne utilisée par le passé. Impliqué dans la restauration collective, la restauration rapide, l'évènementiel, la grande distribution, les collectivités et les livraisons, la jeune pousse opte pour une fresque de l'entreprise régénérative qui fait l'objet d'atelier de sensibilisation et de formation durant le festival. Créé par Open Lande avec les soutiens de l'Ademe et de Bpifrance, l'objectif est de mobiliser les dirigeants et les collaborateurs sur la trajectoire de la transformation écologique et sociale.

La jeune pousse est présente auprès de nombreuses grandes entreprises et collabore notamment avec le ministère de la Transition et écologique et solidaire, Société Générale, Burger King, Uber Eats, E. Leclerc, Monoprix, Le Gouvernement princier de la principauté de Monaco, etc. "Nos activités se concentre principalement sur la restauration collective mais l'événementiel est une activité en plein essor pour nous", indique Yasmine Dahmane, également sollicitée avec son associé par le gouvernement afin de rédiger des feuilles de route qui ont mené à la loi Agec, la loi antigaspillage pour une économie circulaire, unique en Europe.