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"Une hausse sur certaines matières premières certainement répercutée sur le consommateur final"

Publié par Geoffroy Framery le - mis à jour à
'Une hausse sur certaines matières premières certainement répercutée sur le consommateur final'

Point sur les métaux ferreux et non ferreux mais également sur les matières premières agricoles et le cuivre. L'éclaircie n'est pas de mise selon l'analyse d'Olivier Lechevalier, cofondateur de Defthedge.

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Qu'observe-t-on sur les marchés de matières premières ?

Les tendances de fond des derniers mois persistent avec des points hauts atteints sur plusieurs segments de marché : le sucre qui devient un produit de luxe (point haut de douze ans), le jus d'orange (point haut historique), les contrats à terme sur les bovins (point haut historique également) et le pétrole bien sûr (point haut depuis novembre dernier et positionnement des fonds spéculatifs à l'achat dans des proportions records depuis un an). Mais l'envolée des cours ne concerne pas toutes les matières premières. Le maïs est, par exemple, proche de ses points bas. La flambée des cours s'explique en général par une raréfaction au niveau de l'offre (baisse de l'offre américaine pour les bovins, baisse conjointe de la production de la Russie et de l'Arabie saoudite pour le pétrole par exemple).

Quelles conséquences pour les entreprises ?

L'amplitude de la hausse sur certaines matières premières est tellement importante que les industriels de l'agroalimentaire vont certainement être contraints de répercuter l'augmentation sur le consommateur final. Le sucre est le bon exemple en la matière. Toutefois, les entreprises européennes ont une marge de manoeuvre moins importante que leurs consoeurs présentes aux États-Unis. Côté américain, les hausses de prix n'ont pas vraiment pénalisé la consommation jusqu'à présent en raison d'une épargne abondante alors qu'en Europe, et particulièrement en France, cela a entraîné une forte chute de la consommation de biens de produits alimentaires.

Quels sont selon vous les points de vigilance à surveiller ?

Au niveau macroéconomique, l'évolution de la conjoncture en Chine est certainement le principal point d'incertitude. La Chine reste un point de sortie incontournable pour de nombreuses matières premières. C'est le cas pour 50 % des métaux par exemple. Au cours des derniers jours, la Chine a annoncé de nouvelles mesures de soutien, en particulier pour stabiliser le yuan. Mais le marché a certainement tort de parier sur une relance économique massive à court terme en Chine. Nous anticipons une croissance qui va poursuivre son ralentissement en 2024, ce qui signifie que les matières premières qui sont les plus sensibles à la demande chinoise (comme le lithium) vont continuer de chuter. Les métaux non ferreux constituent le segment de marché qui est le plus vulnérable, de notre point de vue.


 
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