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"La géopolitique, tant qu'elle ne nuit pas aux chaînes d'approvisionnement, ne constitue pas un facteur décisif "

Publié par Geoffroy Framery le - mis à jour à
'La géopolitique, tant qu'elle ne nuit pas aux chaînes d'approvisionnement, ne constitue pas un facteur décisif '
© fotomowo - stock.adobe.com

Bien évidemment, les attentats du Hamas impactent le prix du pétrole. Moins médiatique mais tout aussi stratégique pour l'économie, l'étain est désormais classé comme métal critique. Un signal à prendre en compte pour la transition énergétique notamment pour l'industrie solaire. Les éclairages d'Olivier Lechevalier, cofondateur de Defthedge.

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Qu'observe-t-on sur les marchés financiers ?

Sans surprise, le retour du risque géopolitique a fait grimper le prix du baril de pétrole. Depuis les attentats du Hamas contre des civils israéliens, le pétrole a pris plus de 7 dollars. La hausse devrait perdurer à court terme, étant l'incertitude qui règne sur le terrain. En revanche, nous sommes dubitatifs quant aux prévisions de certains analystes estimant qu'un prix du baril à 150 dollars est à portée de main. Cela nous paraît complètement déconnecté de la réalité.

Mais il y a encore plus important que la hausse du pétrole. L'Indonésie a classé l'étain comme métal critique cette semaine. C'est passé complètement inaperçu alors que c'est certainement l'information la plus importante du côté des matières premières. Pourquoi est-ce important ? Le pays est le deuxième plus grand producteur d'étain avec 16 % de la production mondiale, juste devant la Chine (37 %) et le Pérou. Le marché mondial de l'étain est très concentré autour de cinq pays qui accaparent 80 % de la production. La Chine a déjà mis en place depuis de nombreuses années des restrictions aux exportations pour l'étain. Avec cette nouvelle classification, l'Indonésie pourrait faire pareil prochainement. C'est une mauvaise nouvelle pour l'Europe qui a absolument besoin de l'étain pour réussir sa transition énergétique. Seul le Portugal en possède mais dans des proportions extrêmement limitées.


Quelles conséquences pour les entreprises ?


La géopolitique, tant qu'elle ne nuit pas aux chaînes d'approvisionnement, ne constitue pas un facteur décisif pour les entreprises françaises qui sont peu exposées au Proche-Orient. En outre, même si la flambée du pétrole représente un facteur inflationniste supplémentaire, à ce stade, cela ne remet pas en cause le lent processus de désinflation permis par le durcissement du loyer de l'argent. C'est triste à dire mais les évènements au Proche-Orient sont un non-événement du côté des entreprises.


Quels sont, selon vous, les points de vigilance à surveiller ?


Nous avons eu de bonnes nouvelles de la part de la Chine ces dernières séances, avec des ventes au détail et un PIB au troisième trimestre supérieurs aux attentes. Depuis environ dix jours, la presse évoque un plan de relance tourné vers les infrastructures en Chine. Il est probablement que ce sera en partie confirmé lors du 20e comité central du Parti communiste chinois qui doit se tenir d'ici la fin du mois. Pour l'instant, la date n'est pas encore connue. Mais ce sera certainement un point marquant à surveiller en cette fin d'année puisque cela pourrait confirmer la relance tant attendue de la Chine. Enfin une bonne nouvelle !


 
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