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Conjoncture économique : la détérioration des marchés de matières premières continue

Publié par Geoffroy Framery le | Mis à jour le
Conjoncture économique : la détérioration des marchés de matières premières continue

Un marché des matières premières marqué par des mouvements techniques et de repositionnement des investisseurs avec en toile de fond une nette dégradation économique en Chine et en Europe. Un ciel orageux confirmé par les derniers indicateurs d'activité PMI pour le mois d'août pour la zone euro... Un retour de congés compliqué pour la zone Euro et la Chine.

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Qu'observe-t-on sur les marchés de matières premières ?

Le marché des matières premières est marqué par beaucoup de mouvements techniques et de repositionnement des investisseurs (par exemple c'est le cas sur le segment du pétrole) avec en toile de fond une nette dégradation économique en Chine et en Europe. Les derniers indicateurs d'activité PMI pour le mois d'août étaient désastreux pour la zone euro avec une contagion de la faiblesse du secteur manufacturier au secteur des services. On peut y voir le signe que le durcissement de la politique monétaire porte ses fruits. Mais, en même temps, cela renforce le scénario d'une récession. C'est donc une mauvaise nouvelle pour les matières premières. À court terme, nous nous attendons à ce que la consolidation sur le marché pétrolier se poursuive autour de 85 dollars le baril pour le Brent et de 80 dollars le baril pour le TWI. Il y a de plus en plus d'éléments laissant à penser que la faiblesse de l'offre ne va pas durer avec plusieurs pays exportateurs de pétrole qui ne sont pas contraints à des quotas qui sont disposés à augmenter leur production. Du côté du cuivre, qui est d'habitude un bon baromètre économique, on a observé ces dernières séances un retour à la hausse qui est essentiellement lié à un chiffre un peu meilleur de la consommation en Chine que prévu et à des interventions par la banque centrale chinoise sur le marché monétaire pour soutenir le yuan. Cependant, la hausse ne devrait pas durer. Les indicateurs chinois sont fondamentalement mauvais et il n'y a aucun espoir que l'année 2023 soit bien meilleure que les trois années précédentes - déjà les plus mauvaises en termes de croissance du PIB sur une période de vingt-cinq ans.

Quelles conséquences pour les entreprises ?

La détérioration de la conjoncture va s'accentuer à court terme et compliquer la tâche pour beaucoup d'entreprises. S'ajoute à cela la perspective de hausses d'impôts et/ou de limitation de dispositifs d'aide du gouvernement dans le cadre du budget 2024. On évoque en particulier la révision à la baisse des aides à l'apprentissage et la fin des dispositifs d'aide mis en place pour faire face à la crise énergétique. Cela va devenir compliqué et accentuer le phénomène des faillites d'entreprises qui prend de plus en plus d'ampleur. On sort du quoi qu'il en coûte certainement au pire moment car l'inflation est toujours là, même si elle est en repli, et la croissance se dégrade très substantiellement.

Quels sont selon vous les points de vigilance à surveiller ?

En septembre, c'est également la rentrée des banques centrales. Elles vont être confrontées à une situation délicate et vont devoir choisir entre la lutte contre l'inflation et le soutien à la croissance. Dans le cas de la zone euro, nous pensons qu'une pause est imminente. L'inflation est encore trop élevée mais les derniers indicateurs d'activité PMI brossent le portrait d'une économie au bord du précipice. On voit mal dans ces conditions comment la BCE pourrait décider d'aller au-delà de ce qui a déjà été fait.

 
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