Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

DossierRelocaliser en France, c'est possible !

Publié par le

2 - Le "tout-Asie" pas si rentable

L'externalisation ou la délocalisation donne lieu à de ­nombreux coûts cachés et non calculés, à des rendements faibles, des produits copiés, d'importants taux de défectueux, des voyages incessants de collaborateurs...

  • Imprimer

Diminuer les risques, simplifier ses approvisionnements, augmenter son BFR (besoin en fonds de roulement), réduire les stocks sont les prérogatives de l'acheteur. Au fil de mon parcours dans l'achat et la supply chain de produits finis ou de composants, j'ai connu le "made in" Taïwan, Corée, Japon et enfin Chine. Ce dernier s'est imposé au point de faire disparaître de mes plans d'achats les autres "made in".
Il était devenu évident d'acheter en Chine, compte tenu de l'abondance des fournisseurs, des coûts faibles et de la diversité des produits. J'ai vu partir des entreprises productrices européennes en Asie. Le temps passant, je suis revenu du "tout-Asie", persuadé que la délocalisation se révélait souvent un mauvais calcul.

La méthode Ressort

Il y a cinq ans, j'ai commencé à échanger sur la fabrication en Asie avec un grand nombre d'interlocuteurs. Je me suis rendu compte que l'externalisation ou la délocalisation donnait lieu à de ­nombreux coûts cachés et non calculés, à des rendements faibles, des produits copiés, d'importants taux de défectueux, des voyages incessants de collaborateurs, etc. Une réponse à ces enjeux et à l'évolution des achats consiste à se donner les moyens d'être un moteur de la relocalisation.
À la première analyse, il est difficile de concevoir que la relocalisation soit synonyme de baisse de coût ou d'amélioration de la performance achats. Puis, au fil des années, j'ai collecté les arguments de mes fournisseurs et des informations sur le "tout production" dans les low cost countries (LCC) par analyses, décomposition de prix, compétitivité de la main-d'oeuvre, TCO, etc., et ai cherché à imaginer quelles clés pourraient rapatrier les productions sur le territoire national ou européen. Ne trouvant pas d'outils pour les convaincre, j'ai créé la méthode de l'effet Ressort.

Lire aussi : Colbert 2.0, le logiciel d'aide à la relocalisation voulu par Arnaud Montebourg, désormais en ligne et L'achat Made in France ne ferait déjà plus recette?

Charles-Édouard Ranchin, Kenzo (groupe LVMH).

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Sur le même sujet

Retour haut de page