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Structure achat, y a-t-il une voie royale?

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Structure achat, y a-t-il une voie royale?

Quand on cherche à améliorer ses performances financières, les achats sont un levier de choix. Quelle organisation achats privilégier pour y parvenir? La conférence organisée récemment par l'Electronic Business Group sur cette thématique a donné quelques pistes de réponse.

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Service centralisé au siège, semi-centralisé ou carrément décentralisé en Business Unit... En matière d’organisation achats, il existe presque autant de modèles que d’entreprises. Et l’on constate l’existence d’un effet balancier. Nombreuses sont, en effet, les sociétés qui passent d’un modèle à l’autre, au gré des époques et de la conjoncture. L'EBG organisait une conférence à ce sujet en octobre dernier avec Jean-Marc Le Gac, associate partner d’Oliver Wyman comme animateur. Quatre professionnels représentant autant de grandes entreprises se sont succédé au micro pour exposer leur choix en la matière. Objectif: permettre aux professionnels présents, de trouver la solution la mieux adaptée.

Témoignages

Lionel Willaert, directeur achats, groupe Imerys (extraction et valorisation de minéraux industriels)

“Imerys est structurée en quatre branches achats distinctes, couvrant les grandes catégories de matériaux, cœurs de métier de la firme. Chez nous, même si la division achats est très centralisée, l’autonomie reste forte. Nous nous présentons comme un organe régulateur poussant à mettre en place les bonnes pratiques”. Des outils et catalogues globaux sont proposés, mais un acheteur local demeure présent sur chaque site. “Quoi qu’il en soit, pour faire accepter les évolutions, il faut montrer l’avantage financier qui en découlera”.

Sylvie Noël, directrice achats, Covea (assurance mutualiste)

Covea chapeaute trois enseignes: MAAF, GMF et MMA. “En 2011, nous avons créé une direction achats. Dans la foulée, un audit a permis de mettre à jour fonctionnement et dysfonctionnements”. Il a fallu ensuite définir l’organisation future avec la constitution d’une base de fournisseurs. Un outil informatique a permis de déléguer certaines tâches. Des synergies ainsi qu'un travail de coordination et d’homogénéisation des procédures ont été mis en place. Enfin, le lancement d’une newsletter diffusée à 700 personnes a suivi. “Notre objectif à l’horizon 2013: que l’ensemble des achats passent par les entités dédiées. Nous allons vers une centralisation forte, après une période de décentralisation liée à notre histoire”.

 Philippe Pellegrin, directeur achats, ST Microelectonics (filière des composants électroniques)

“Nous avons récemment installé notre direction achats à Singapour. L’entité est très centralisée”. Pourtant, les business unit demeurent indépendantes, avec des équipes fortes régionalement et notamment à Grenoble. “Depuis 2005, nous avons décidé de minimiser la production interne. Il nous a donc fallu dénicher les bons sous-traitants”. Au final, deux étages existent: l’un opérationnel en contact avec le tissu économique local et l’autre plus global permettant des volumes conséquents. “Une chose est sûre, il s’agit d’éviter le bricolage. Si l’on veut être considéré, il faut professionnaliser la fonction le plus possible en s’appuyant sur une structure pérenne”.

Arnaud Minvielle, directeur général de BPCE Achats (secteur bancaire)

Le groupe, décentralisé et bâti sur des préceptes mutualistes, se constitue en 2009. Il recouvre les Banques Populaires et les Caisses d’Épargnes. Il y a une dizaine d’années, une direction achats est créée. “Nous avons une mission de conseil et d’accompagnement auprès de nos adhérents. Le dernier plan stratégique nous demande de changer les modèles de consommations. Nous devons optimiser les pratiques au niveau régional”. Concrètement, des synergies ont été dégagées concernant le nettoyage, le courrier, les transports de fonds… Pour pousser les acteurs locaux à adopter l’offre du service achat, il a fallu faire un peu de marketing, soutenu par un cabinet de consultant.

À l’issue des débats, bien délicat de dégager une voie nette à suivre, tant les cas divergent. Comme le résume Philippe Pellegrin, « en matière de structure achats : le modèle absolu n’existe pas ».

 
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