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Le pneumatique, bientôt connecté et intelligent

Publié par Jean-Philippe Arrouet le | Mis à jour le
Le pneumatique, bientôt connecté et intelligent
© Jean-Michel POUGET

Les manufacturiers de pneumatiques et les équipementiers automobiles mettent la dernière main à des produits qui seront bientôt capables de remonter des données et de réduire les coûts de maintenance.

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D'origine ou en seconde monte, un véhicule neuf sur deux est connecté. Il en sera bientôt de même des pneumatiques grâce à des projets présentés lors de la septième conférence " Pneumatique ", qui se déroulait le 18 octobre à Paris. Premier progrès attendu : la déclinaison sur les véhicules légers des technologies de surveillance des pneumatiques existant sur les poids lourds. Depuis 2014, les VL neufs sont équipés de capteurs de pression TPMS (Tyre pressure monitoring system) qui permettent au conducteur de lire sur le tableau de bord les pressions de ses pneumatiques. Avec le TPMS connecté, des informations complémentaires seront remontées telles que la température (son élévation anormale étant l'indice d'une crevaison lente) ou l'état de la batterie. Surtout, le TPMS enverra simultanément ces data au gestionnaire de flotte voire au prestataire en charge de la maintenance. Avantage attendu : une meilleure maîtrise de la dépense " pneumatiques " dans le TCO grâce à une détection des incidents, évitant les immobilisations intempestives, ainsi que des changements de pneus mieux programmés.

Autre progrès imminent : l'apparition de tags RFID (Radio frequency identification) à l'intérieur des pneumatiques. Tous les industriels du secteur y travaillent, notamment Michelin avec l'équipementier ATEQ. Il suffira d'approcher un lecteur du pneumatique pour en lire la carte d'identité (type, date de fabrication...), voir son état ou toute autre information souhaitée par le manufacturier. Ce qui devrait, là encore, permettre d'affiner les scénarios de maintenance.

Des pneus "intelligents"

A plus long terme, les manufacturiers ne manquent pas d'idées, tels que Continental, dont le " ContiSense " intègre des capteurs dans une bande de roulement recouverte d'une gomme conductrice d'électricité. Le pneumaticien surmonte ainsi un obstacle qui tient à la difficulté technique d'alimenter électriquement un pneu. Ainsi, le Contisense remonte des informations, telle que son niveau d'usure, de manière autonome. Autre atout : sa bande de roulement se compose de trois couches dont une isolante. En cas de crevaison, l'objet perforant ferme le circuit électrique ce qui déclenche une alerte conducteur. " Notre objectif est une commercialisation d'ici trois à cinq ans " avance Frédéric Delattre, responsable marketing et service de Continental France.

Autre développement, le ContiAdapt possède une bande de roulement avec trois types de gommes différents, adaptés aux routes sèches, mouillées ou aux conditions hivernales. En fonction des conditions météos, des micro-compresseurs, placés à l'intérieur de l'enveloppe, modifient la pression par zone pour favoriser le contact au sol de la partie du pneu qui procurera la meilleure adhérence. Quant à Goodyear, son concept " Oxygen " remplace l'enveloppe de gomme par une structure autoportante garnie d'une mousse " vivante ". Sous l'effet de l'ensoleillement et de l'humidité présente sur la route, elle réalise sa propre photosynthèse comme une plante. " Notre objectif est de lutter contre le CO2 dans les villes ", affirme Jean-François Vandeclee, directeur de l'innovation et des nouveaux business au sein du Goodyear Innovation Center Luxembourg. En outre, ce processus, tout comme la chaleur issue des déformations lors du roulage, génèrent un potentiel électrique qui rend ce pneu producteur d'énergie.


 
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