WLTP : report au premier janvier 2020
Sans crier gare, les pouvoirs publics viennent de reporter au premier janvier 2020 le recours au protocole WLTP pour l'homologation des voitures particulières. Une nouvelle période transitoire pour le marché automobile et les acheteurs.
Je m'abonneAprès avoir été décalée de janvier 2019 à septembre 2019, la date d'entrée en vigueur du WLTP (Worldwide harmonized light vehicles test procedures) est une nouvelle fois repoussée au premier janvier 2020. L'avis, publié au Journal officiel du 27 janvier 2019, ne précise pas si cette décision découle de la mise en conformité du système d'immatriculation des véhicules (SIV), véritable serpent de mer du ministère de l'Intérieur, ou bien si le secteur automobile a obtenu un délai de grâce. Quoi qu'il en soit, cette décision apporte un bol d'air aux constructeurs. Cette année durant, il sont autorisés à homologuer des voitures en indiquant la valeur d'émission de CO2 la plus basse selon la norme "NEDC correlé", qui est moins sévère que WLTP.
Pour les flottes d'entreprises l'enjeu est de taille puisque ces données servent au calcul du malus et de la TVS. Le syndicat des loueurs, SesamLLD, vient de présenter une étude réalisée par Jato sur le coût du passage du NEDC au WLTP, fondée sur le cas de la Finlande. Ainsi rouler en Renault Captur 0,9 Tce 90 Zen, coûte 1 445 euros de plus. Pour une Peugeot 3008 Allure BlueHDI 130 EAT8, la rallonge atteint 3 139 euros. Comptez 944 euros supplémentaires pour une Volkswagen Polo 1.6 TDI Comfortline, en WLTP.
Nouvelle obligation d'information
Avec ce report, il devient plus délicat pour les acheteurs de s'y retrouver entre les modèles affichant des valeurs "NEDC correlées" et ceux qui sont déjà étiquetés "WLTP". Par conséquent, les pouvoirs publics imposent quelques règles de communication. Sur le point de vente, l'étiquetage doit indiquer les valeurs d'émission de CO2 et de consommation de carburant à la fois en NEDC corrélé et en WLTP. Pour les véhicules en stock, - les plus anciens -, ayant été homologués en NEDC, le vendeur devra préciser qu'il s'agit de fin de série et que les valeurs affichées ne sont pas comparables à celles obtenues en WLTP.
Lire aussi : [Acculturation RSE] Voyages au vert chez Engie
En outre, tous les documents commerciaux, y compris électroniques, indiqueront des fourchettes de consommation et d'émissions de CO2 en précisant les valeurs les plus basses et les plus hautes pour chaque modèle, en NEDC corrélé comme en WLTP. Quant aux véhicules homologués en NEDC, la fourchette sera indiquée selon cette ancienne norme. Il sera également mentionné qu'il s'agit de fin de série et que ces valeurs ne sont pas comparables à celles d'un véhicule en WLTP.
Enfin, tous les supports de promotion comporteront une mention légale obligatoire. Elle précise notamment que "Les conditions d'essai étant plus réalistes, la consommation de carburant et les émissions de CO2 mesurées selon la procédure WLTP sont, dans de nombreux cas, plus élevées que celles mesurées selon la procédure NEDC." Histoire de ne pas déstabiliser davantage les acquéreurs dans cette période transitoire.
A lire aussi:
WLTP : quels changements dans les cars policy ?
LLD : croissance et transformation du marché en 2018
Fleet management - Quels pneumatiques choisir pour l'hiver ?