À quoi ressemblera le bureau de demain?
À l'occasion de la présentation du nouveau siège social de l'institution financière La Française, le 3 novembre 2015, Altarea Cogedim, qui a pris en charge la restructuration de l'immeuble, a présenté sa vision du bureau de demain. La tendance est à la flexibilité et l'ouverture sur la ville.
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Les bureaux reviennent en centre-ville
Plusieurs facteurs amènent aujourd'hui les entreprises à revenir en centre-ville. En effet, depuis le milieu des années 50, la tertiarisation de l'économie avait incité les entreprises à se concentrer dans des zones d'activité dédiées aux immeubles de bureaux. Or, depuis 2007, la croissance économique se ralentit et la tertiarisation est achevée. Par ailleurs, les entreprises consacrent moins de surface à l'espace de travail: alors qu'en 1970, chaque poste de travail occupait en moyenne 25 m2, en 2014 cette surface n'est plus que de 15 m2.
Ainsi, la demande en matière d'immobilier de bureau devient qualitative: les entreprises recherchent des locaux plus proches des centres-villes, avec un environnement immédiat agréable (commerces, restaurants, etc.) et des facilités de transports. Une démarche favorisée par "la baisse des loyers de bureaux en valeur réelle", souligne Stéphane Theuriau, président du directoire de Cogedim. Les immeubles de bureaux vont donc se réintégrer au coeur des villes: "Le zoning a été abandonné. La ville est hybride", juge l'architecte Dominique Perrault.
Illustration: l'immeuble Kosmo (Neuilly-sur-Seine) , en cours de restructuration par Altarea-Cogedim.

Les bureaux s'ouvrent sur la ville
Une des caractéristiques majeure des bureaux de demain, selon Altarea Cogedim, sera l'ouverture sur la ville. Dans les années 80, les immeubles de bureau s'apparentaient à des paquebots totalement fermés, avec leurs façades sombres et leurs parkings déshumanisés, ne permettant aucune interaction avec l'extérieur. Aujourd'hui, le promoteur et investisseur conçoit des immeubles qui s'ouvrent à la ville et à ses habitants: les halls d'immeuble accueillent des commerces, des infrastructures accessibles au public sont installées dans les bâtiments (par exemple, des studios de musique).
Ainsi, à l'occasion de la restructuration de l'ancien siège social des AGF, situé rue de Richelieu, Altarea Cogedim a créé une rue intérieure qui traverse l'immeuble, inspirée des passages du XIXe siècle qui relient les grands boulevards dans le quartier.
Illustration: rue intérieure de l'immeuble Richelieu, en cours de restructuration par Altarea Cogedim.

Des locaux flexibles qui s'adaptent aux besoin de l'entreprise
À l'heure où les modes de travail sont en pleine mutation, les espaces de travail doivent pourvoir évoluer rapidement en fonction des besoins de l'activité. Concevoir des locaux exclusivement dédiés à l'open space ou aux bureaux cloisonnés est impensable: les bureaux doivent pouvoir s'adapter aux différents utilisateurs de l'immeuble, de leurs diverses activités et aux modes de travail qui varient selon les collaborateurs.
Par exemple, le travail en mode projet tend à devenir la norme dans les entreprises, ce qui implique un changement permanent dans l'organisation des locaux. Ainsi, Altarea Cogedim veille à limiter les contraintes de cloisonnement pour une flexibilité totale des bureaux.
Illustration: l'immeuble Raspail, futur siège social de La Française, restructuré par Altarea Cogedim. Livraison prévue le 10 novembre 2015.

Des bureaux porteur d'une image de marque
Les locaux d'une entreprise sont porteurs de son image. Et les jeunes générations de salariés sont particulièrement sensibles à leur environnement de travail. Ainsi, Stéphane Theuriau, président du directoire de Cogedim, insiste sur la notion de plaisir, "incontournable pour attirer les jeunes générations": le salary-man, ancré dans la routine, qui vient à son travail chaque jour puis en repart, sans le moindre plaisir, est la hantise des jeunes collaborateurs.
Des entreprises dynamiques telles que Criteo ou Google l'ont bien compris, et ont opté pour des locaux attractifs, reflétant l'esprit de leur structure. Une démarche "nécessaire pour gagner la bataille des talents", selon Stéphane Theuriau. C'est pourquoi Altarea Cogedim veille à concevoir des bureaux qui ressemblent à leur utilisateur: l'immeuble de bureaux sort du monde du banal et s'oriente vers la singularité.
Illustration: hall de l'immeuble Richelieu, en cours de restructuration par Altarea Cogedim.

Le bureau, un lieu d'échanges avant tout
Le bureau de demain devra prendre en compte les besoins de flexibilité horaire des salariés, la montée en puissance du télétravail, le développement des espaces de travail partagés et l'utilisation des nouvelles technologies qui facilitent le travail depuis n'importe quel endroit. Le bureau ne sera plus l'endroit où on se rend tous les matins pour travailler chaque jour à la même place, mais un lieu d'échanges et de rencontres entre collaborateurs.
Les locaux doivent donc être propices aux échanges. Ainsi, l'immeuble Raspail comporte des salles de réunions chaleureuses et lumineuses, et même les escaliers et les couloirs sont traités comme des lieux de vie, notamment grâce à la présence du bois et un éclairage naturel, afin de devenir de véritables espaces d'échanges. Les bureaux passent d'un fonctionnement cloisonné à un monde en réseau.
Illustration: immeuble Austerlitz, Altarea Cogedim.

Des terrasses à usages multiples
Très présentes dans les bureaux conçus par Altarea Cogedim, terrasses sont pensées non seulement comme des lieux de vie, mais aussi comme des espaces de travail: équipées du wi-fi, elles peuvent être utilisées comme des salles de réunion qui sortent de l'ordinaire. L'immeuble Kosmo de Neuilly-sur-Seine disposera par exemple de terrasses sur ses 7 étages.
Cette mise en valeur des terrasses est également bénéfique pour l'image de l'entreprise: le futur occupant de l'immeuble Raspail, l'institution financière La Française, a par exemple prévu d'installer des oeuvres d'art et des ruches sur ses terrasses.
Illustration: immeuble Austerlitz, Altarea Cogedim.

Des bâtiments respectueux de l'environnement et des usagers
Au-delà de leur aspect fonctionnel, les bureaux de demain devront être respectueux de l'environnement, mais aussi de leurs utilisateurs. Ainsi, lors de la restructuration de l'immeuble Raspail, le choix a été fait de créer des façades totalement transparentes du côté nord, tandis que les façades orientées au sud sont en partie vitrées mais opacifiées, dans une optique de conception bioclimatique du bâtiment.
L'immeuble Raspail a été conçu à la fin des années 70. Tout en repartant de la structure existante, Altarea Cogedim a procédé à sa restructuration et il répond désormais aux normes énergétiques, mais également aux normes d'accessibilité et de sécurité.
Illustration: l'immeuble Raspail, futur siège social de La Française, restructuré par Altarea Cogedim. Livraison prévue le 10 novembre 2015.
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