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Des salariés européens démotivés et frustrés

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
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Les salariés européens sont de plus en plus préoccupés par l'emploi et restent fidèles à leur entreprise par "défaut". De plus, les pays sont inégaux en termes de motivation de leurs salariés. C'est ce que révèle le baromètre Edenred - Ipsos sur le bien-être et la motivation des salariés européens.

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Quitter son emploi en temps de crise? Impensable pour près de 58% des français, 60% des allemands et 66% des belges. C'est ce que révèle la 8e édition du baromètre Edenred - Ipsos* sur le bien-être et la motivation des salariés européens.

La peur du chômage

Avec un taux de chômage de 10,9 % dans l'Union européenne, les salariés européens sont de plus en plus préoccupés par l'emploi que l'année dernière. Dans un contexte économique difficile, changer d'entreprise apparaît comme une prise de risque trop grande.

Ainsi, 70 % des italiens et 58% des salariés français interrogés cette année pensent qu'il leur serait difficile de retrouver un emploi comparable en cas de chômage. Pour 44% des salariés allemands et 50% des salariés italiens, le maintien de l'emploi est aujourd'hui une préoccupation majeure.

Une fidélité à l'entreprise "par défaut"

Les salariés européens se déclarent de plus en plus insatisfaits de leur situation professionnelle et font preuve par conséquent d'une fidélité à l'entreprise "par défaut". Ainsi, 27% des salariés se déclarent insatisfaits en Allemagne et 45% en Espagne, soit 10 points de plus qu'en 2012.

Concernant la qualité de vie au travail, seuls 23% des salariés français attribuent une note de 8 à 10 à leur qualité de vie au travail (contre 42% des salariés allemands et britanniques). Les français apparaissent comme les champions de la démotivation européens avec un taux de 38% à affirmer leur baisse de motivation au travail. A l'inverse, ils ne sont que 22% en Allemagne et 27% en Belgique à ne plus faire preuve d'enthousiasme au bureau.

Antoine Solom, Directeur international, Ipsos Loyalty, souligne : "En ces temps de crise, il ne faut pas se reposer sur la 'loyauté par défaut', mais au contraire développer des politiques actives et ciblées en direction des salariés, notamment dans les deux domaines clés que sont le bien-être au travail et le développement professionnel".

Une plus grande frustration en Europe du Sud

Les salariés espagnols, italiens et français attendent beaucoup de leur entreprise, notamment pour la mise en oeuvre d'actions en matière de gestion des talents (45% des salariés espagnols jugent insuffisantes les actions de leur employeur sur ce sujet) ou de transmission des compétences (37% des salariés italiens les jugent insuffisantes).

Au contraire, en Allemagne et en Belgique, on observe un plus juste équilibre entre l'implication et les attentes des salariés, notamment en termes de reconnaissance. Ils sont 55% en Allemagne et 59% en Belgique à se déclarer satisfaits sur ce point.

De son côté, le modèle anglo-saxon, plus opportuniste, repose sur une distanciation forte du salarié à l'égard de son entreprise. Ce modèle résiste bien à la crise, notamment grâce à des politiques de ressources humaines particulièrement actives en matière de qualité de vie au travail et d'évolution professionnelle.

En ce qui concerne le management, le responsable direct tient ses engagements pour 64% des salariés belges contre 58% des salariés français, est attentif aux besoins (60% des salariés allemands vs. 49% des salariés italiens), s'investit dans le développement des compétences (55% des salariés anglais) et valorise la performance collective (66% des salariés allemands vs. 49% des salariés italiens).

* La 8e édition du baromètre Edenred - Ipsos sur le bien-être et la motivation des salariés européens porte sur la population salariée de 6 pays : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni. Enquête en ligne réalisée auprès d'un échantillon de 7200 salariés entre le 18 février et le 15 mars 2013.

 
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