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DossierÉclairage : comment réduire sa facture de 30 %

Publié par Dalila Bouaziz le

3 - Les leds pour l'éclairage piéton

La réflexion au sujet des leds - technologie d'avenir mais également technologie de remplacement des luminaires -,doit intervenir après un investissement dans une bonne gestion de l'existant.

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Plus cher mais moins énergivore qu'une lampe à sodium, un appareil led offre un éclairage blanc beaucoup plus directif, se pilote plus facilement via le driver intégré dans l'appareil et s'adapte bien aux problématiques de l'éclairage piéton (rues, squares...). Un appareil led dure aujourd'hui entre 10 et 12 ans. Le seul problème : lorsque la led du candélabre est morte, c'est l'ensemble qu'il faut changer. "Les fabricants travaillent afin que l'on puisse, à terme, changer uniquement la platine lumineuse de l'appareil", indique Joël Lavergne, le responsable du domaine éclairage public de la Ville de Toulouse.

Autre défi, pour les prestataires : proposer des ­systèmes de gestion des leds via des SI et drivers bien adaptés. "Il ne sert à rien de s'équiper de led avec une durée de vie de 100 000 heures si le driver, lui, a une durée de 10 000 heures !", pointe le délégué général de l'Association française de l'éclairage (AFE), Alain Azaïs.

Les prestataires led mettent, aujourd'hui, en avant des solutions complémentaires qui s'inscrivent dans les projets "smart cities" des collectivités. C'est le cas de Soitec, positionné sur ce marché porteur, qui commercialise depuis le début de l'année une nouvelle gamme de têtes de candélabre qui accueille un boîtier de contrôle ou une série de capteurs qui favorisent une remontée d'informations géolocalisées (détection de présence, trafic, pollution...). "En optant, lors de la commande, pour des boîtiers de contrôle et des capteurs configurables à distance, les acheteurs s'assurent de pouvoir faire évoluer leurs dispositifs sans besoin d'interventions sur le terrain", explique Jacques Le Berre, directeur marketing de la division éclairage de Soitec.

Couper ou non l'éclairage ?

Pour faire des économies significatives, pourquoi ne pas tout simplement couper l'éclairage dans certaines zones ? Pour le délégué de l'AFE, ce geste est une aberration. "Couper, c'est revenir en arrière, renier le progrès", déclare-t-il. Mieux vaut abaisser l'éclairage de 60 ou 80 %, ce qui générera des économies tout en continuant à assurer aux citoyens un minimum de sécurité.

Son message à destination des décideurs publics de petites collectivités : "Un maire qui décide de couper l'éclairage dans son village de 500 habitants va ­économiser entre 1 500 et 2 000 euros par an. Des économies faibles, au regard du risque encouru en cas d'accident causé pour faute d'éclairage." Alain Azaïs ajoute que le marché propose, aujourd'hui, des solutions à des coûts abordables, pour une petite commune : "On peut obtenir immédiatement 40 % ­d'économies rien qu'en changeant un ballast d'alimentation. Il faut compter 200 euros pour le matériel, pose comprise. Le candélabre fonctionnera à 100% de 17 à 20 heures, à 65% de 20 à 23 heures et 20% de 23 à 6 heures du matin et de nouveau à 100 % à partir de 6 heures." Cette gestion fine de l'éclairage public est aujourd'hui possible.

Opepa, pour un éclairage sur mesure

Lancé en septembre 2014, Opepa est un outil de prédiagnostic de l'éclairage public gratuit en ligne. Simple d'utilisation, il permet aux services techniques et aux élus des collectivités de disposer d'une première analyse des économies financières et énergétiques atteignables en cas de rénovation. Il s'appuie sur une comparaison entre l'état actuel du patrimoine de la collectivité et le matériel par lequel elle pourrait être amenée à le remplacer. "Avec cet outil, une collectivité saura si oui ou non cela vaut la peine de se lancer dans un diagnostic de son éclairage public, cela via quatre scénarios de rénovation types par ordre croissant en termes d'investissement", explique Bruno Lafitte.

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