Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

DossierFaut-il oser le groupement d'achats?

Publié par le

2 - Le groupement d'achats dans le secteur public

Dans le secteur public, le choix de participer à un consortium répond principalement à une volonté de l'État de maîtriser et de réduire ses dépenses.

  • Imprimer

Dans le secteur public, le choix de participer à un groupement -tous les directeurs achats interrogés sont unanimes- répond principalement à une volonté de l'État de maîtriser et de réduire ses dépenses. Figure de proue des groupements publics, UniHA n'échappe pas à la règle.
Créé en 2005 sous l'impulsion de plusieurs CHU qui souhaitaient moderniser la fonction achats à l'hôpital, ce groupement de coopération sanitaire (GCS) dispose d'un statut privilégié autorisant des coopérations entre le secteur public et privé, la ville et l'hôpital.
Cette forme juridique lui permet d'associer différents établissements de santé (publics comme privés) avec tous les acteurs du secteur médico-social, quelle que soit leur structure. UniHA est doté de la personnalité morale de droit public.

Lire aussi: Le réseau UniHA s'attaque au sujet de l'innovation

Trois questions à...
Élisabeth Chollet, acheteuse Services GCS UniHA


Vous êtes acheteuse dans la filière services du groupement UniHA et basée au CHU de Nantes. En quoi consiste votre mission et quels sont vos objectifs?

Le ministère des Affaires sociales et de la Santé demande aux hôpitaux publics de globaliser leurs achats. Notre mission consiste donc à comprendre et à identifier les besoins des différents établissements, à les aider à mieux connaître le marché et à leur proposer une stratégie plus efficace. À chaque procédure, nous obtenons entre 30 et 35 adhésions, alors que nos objectifs, pour la filière services, sont plutôt de l'ordre de 40-45 sur 58 établissements.

Comment réagissent les acheteurs dans les établissements? N'ont-ils pas l'impression d'être dépossédés de leurs prérogatives?

Il arrive en effet que certains acheteurs se sentent dépossédés de la prise de décision finale ou estiment qu'ils auraient fait mieux que nous. Mais, dans l'ensemble, ils nous connaissent et nous font confiance. Et puis ceux qui ne sont pas d'accord ont toute liberté de ne pas adhérer aux procédures d'achats.

Concrètement, comment parvenez-vous à les intégrer dans les procédures?

Suivant le calendrier des achats publics, les thèmes d'achats sont annoncés aux acheteurs, que nous invitons à des réunions ou à des conférences téléphoniques. Nous leur présentons alors le marché, les fournisseurs, nous expliquons la stratégie à mettre en place et nous l'argumentons. C'est un travail d'équipe. Souvent, les réticences sont levées grâce aux témoignages d'établissements plus en avance que les autres sur un sujet, qui font part de leur expérience et de leur success story.

Véronique Méot

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Sur le même sujet

Retour haut de page