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Respect des délais de paiement : 1ère remise de prix d'entreprises modèles

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
Remise des 1ers prix des délais de paiement
Remise des 1ers prix des délais de paiement

Le respect ou non des délais de paiement a un impact important sur la vie économique du pays. Pour mettre en avant les bons élèves en la matière, la première remise des prix des délais de paiement s'est tenue au ministère de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, le 2 juin dernier.

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Le crédit inter-entreprises représente aujourd'hui 600 millions d'euros. Un montant faramineux qui explique en partie qu'en 2013, 63 100 entreprises déposaient le bilan, dont 25% pour cause de retard de paiement, selon Jean-Hervé Lorenzi, président du pôle de compétitivité Finance Innovation. Les plus touchées sont les PME, particulièrement dépendantes de leur trésorerie. Malgré la mise en place de la loi LME, un tiers des entreprises règlent encore leurs factures (ou sont réglées) à plus de 60 jours !

"La problématique des délais de paiement est au coeur du dispositif économique de notre pays!", alerte le président de Finance Innovation.

1ère remise des prix des délais de paiement

Dans ce contexte, la première remise des prix des délais de paiement 2014 s'est tenue au ministère de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, le lundi 2 juin en présence de Pierre Pelouzet, médiateur national des relations inter-entreprises et Jean-Lou Blachier, médiateur national des marchés publics.

Cette remise de prix a été organisée par les pôles de compétitivité Finance Innovation, Astech et Mov'eo, les clusters Comité Mécanique et RAVI, PwC, la CGPME, Altares-D&B, la Banque de France, Bpifrance, Paris Europlace, SAYpartners soutenus par des associations professionnelles (DFCG, AFDCC, PME Finance).

  • Prix PME : Sealock, fournisseur de solutions de collage
  • Prix grande entreprise : GDF SUEZ
  • Prix territoire : Conseil Général de la Vendée
  • Prix organisme public : INRA

"Nous avons toujours défendu la LME et proposons que les délais de règlement soient réduits à 30 jours dans toute l'Europe, ce qui permettra de ne plus avoir à nous retrouver en concurrence avec des fournisseurs qui prennent des marchés grâce aux délais de paiement accordés " déclare Jean-Marc Barki, dirigeant de Sealock.

Pour le médiateur des relations inter-entreprises, Pierre Pelouzet, si l'Allemagne est un élève exemplaire sur le sujet en payant ses fournisseurs à l'heure et l'Italie, un mauvais élève, en France, "les entreprises doivent lire dans la boule de cristal et anticiper en permanence le fait d'être payées ou non à l'heure". Et ce dernier d'ajouter : "Ne restons pas au niveau de la Chine sur le sujet, mais élevons-nous au rang des pays civilisés!"

Pour Jean-François Roubaud, président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), cela passe notamment par une rééducation des mentalités. "Apprenons à changer le discours dans les écoles de commerce. Arrêtons d'apprendre aux étudiants comment augmenter les délais de paiement pour améliorer le besoin en fond de roulement (BFR)".


Retards des factures : un poids sur le moral de 48% des entreprises

Selon une enquête de l'institut OpinionWay*, 34% des entreprises interrogées ne règlent pas au minimum une facture dans les délais impartis. Dans le détail, les entreprises qui respectent le moins les délais de paiement sont celles du secteur de l'industrie et de la construction avec 18% de factures non-réglées en moyenne. Ces chiffres éloquents sont encore plus percutants en regardant l'impact des factures non payées sur le chiffre d'affaires des entreprises. Ainsi, cela représente 18% du chiffre d'affaire de l'industrie et jusqu'à 20% dans le secteur de la construction.

Si l'impact des factures non payées sur la trésorerie est jugé très important, voire plutôt important pour 53% des entreprises, il pèse à 48% sur le moral des entreprises. Mais aussi sur les coûts de gestion (41%) ; les relations clients (41%), avec les banques (33%), sur les capacités à investir (33%) et sur les capacités à embaucher (25%). Et l'impact est plus important pour les entreprises de taille moyenne (100 à 249 salariés).

De plus, la plupart des entreprises ne sont pas dupes, puisque près de 42% d'entre elles avancent que leurs clients ne les payent pas non pas par faute de moyens, mais bien pour des raisons comptables. Enfin, 53% des chefs d'entreprises s'estiment mal protégés par la loi pour limiter ce risque...

 
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