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Eco-conduite: La formation passe au vert

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Les formations à l'éco-conduite fleurissent un peu partout, principalement sous l'impulsion des loueurs longue durée. Du simple phénomène de mode il y a encore quelques mois, ces formations à la conduite économique sont devenues une tendance de fond. Explications.

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Depuis quelques mois, la demande des entreprises pour des formations sur la sécurité routière a basculé vers l'achat de stages d'éco-conduite. Comme le souligne Stéphane Develter, dirigeant de la société éponyme, spécialisée dans la formation à l'éco-conduite, «il est politiquement correct de se pencher sur la réduction des émissions de gaz polluants. Mais avec à la clé pour les entreprises, la possibilité de diminuer rapidement la consommation de carburant et d'en mesurer le gain financier, poursuit ce dernier. Puis, durant les mois suivant la formation, de noter souvent une baisse des frais d'entretien des véhicules et même de la sinistralité.»

Savoir quand mettre en route sa climatisation, éviter les accélérations et les freinages intempestifs... Le but de l'éco-conduite est de permettre aux entreprises de réduire leur budget carburant de même que leurs coûts d'entretien et de réparations. «Le tout en préservant la productivité puisque nos stagiaires arrivent à diminuer leur consommation de 5 à 25% sans réduire leur vitesse moyenne», ajoute Christian Le Dû, directeur commercial de Conduire Juste JP Beltoise, société de formation à la conduite et à la sécurité routière.

@ Stéphane Bonnel/Fotolia/LD

Un filon pour les loueurs

Un nombre croissant d'entreprises avouent un attrait pour l'éco-conduite. «Après les grandes flottes, les PME se penchent, elles aussi, sur ces questions», constate Xavier Bénard, manager chez le loueur longue durée Aon France. Chez leur concurrent ALD, l'éco-conduite est devenue un axe prioritaire. Le loueur a d'ailleurs investi dans quatre simulateurs de conduite et propose de plus en plus de stages en partenariat avec JP Beltoise. Un point de vue que tempère le formateur Stéphane Develter, pour qui l'éco-conduite n'a de sens que si on l'associe à l'enseignement des règles de sécurité. «La finalité d'une formation est de motiver les conducteurs à adopter au quotidien des gestes visant à réduire les risques d'accidents et de démontrer que ces réflexes sont également bénéfiques d'un point de vue financier.»

COUT ET RETOUR SUR INVESTISSEMENT

Les stages d'éco-conduite durent généralement une journée et sont organisés autour d'une douzaine de personnes. Durant la première étape, les formateurs étudient la conduite des stagiaires. Vient ensuite le temps de la formation théorique puis pratique, portant sur une approche globale du véhicule, son entretien, son utilisation, et la conduite. L'objectif est de conduire de façon plus fluide. Ce qui ne veut pas dire rouler plus lentement puisque l'éco-conduite permet d'allier diminution de la consommation de carburant et maintien, voire même augmentation, de la vitesse moyenne. Selon l'organisme formateur, ces stages coûtent de 300 à 400 euros par personne. Un vrai investissement sur l'avenir.
Dans une expérience réalisée sur un parcours de 470 km, l'OVE (Observatoire du véhicule d'entreprise) a enregistré une diminution moyenne de 0,5 1/100 km. Rapporté à une flotte de 100 véhicules effectuant 100000 km sur 36 mois, cela représente une économie de 500 litres par véhicule, soit 50000 euros pour la flotte, si on considère le litre de gazole à 1 euro.

 
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Guillaume Geneste

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