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Les SBT à l'assaut de l'open booking !

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Les SBT à l'assaut de l'open booking !

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Cap sur l'économie collaborative !

Offrir le plus large choix au voyageur pour le détourner des canaux de réservation non officiels, c'est aussi le credo d'un nombre croissant d'agences. "Nous veillons à élargir régulièrement l'offre marché intégrée dans notre SBT, un travail colossal en terme de paramétrage mené avec nos partenaires éditeur. Résultat : nos clients ont accès via notre outil de réservation en ligne à une centaine de compagnies low cost, plus de 250 compagnies régulières, 250 000 hôtels et aussi la plupart des opérateurs ferroviaires européens", indique Tristan Dessain-Gelinet, directeur services et technologies de Travel Planet. Agréger l'offre la plus vaste, oui, mais encore faut-il qu'elle intègre les acteurs de l'économie collaborative, souvent peu références dans les outils de réservation en ligne. Alors qu'ils sont pourtant très prisés par la génération Y, comme le rappelle Alix Tafflé, co-fondateur de MorningCroissant, site de location meublé et acteur majeur de l'open booking : "On ne peut pas empêcher les voyageurs d'affaires de réserver hors des circuits traditionnels, d'où la nécessité d'apporter aux clients le contrôle et la traçabilité nécessaire". Un créneau sur lequel surfe notamment Concur, qui a d'ores et déjà intégré dans son outil des flux de données depuis Airbnb, Uber ou encore Taxi G7, et ce via le connecteur TripLink permettant de capturer, a posteriori, le plus de réservations possibles, même celles effectuées hors SBT. "En effet, grâce à cette nouvelle plateforme de connexion, nous pouvons rapatrier in fine toutes les réservations effectuées "hors cadre", auprès de 250 partenaires référencés dans le système. Pour se faire, les voyageurs n'ont qu'à transférer en un clic leur commande à une adresse mail générique Concur. A terme, ils pourront même bénéficier des tarifs négociés par l'entreprise directement sur les portails de réservation des fournisseurs!" , détaille Pierre Ponçon.

Des réservations GDS surtaxées ?

Cet écosystème connecté, capable de remonter les datas travel a une vocation : "composer avec le phénomène inéluctable de l'open booking en offrant a minima aux clients une visibilité totale sur leurs dépenses travel, même a posteriori", analyse le directeur du business development de Concur dont la stratégie diverge ainsi largement de celle d'acteurs comme KDS qui entendent couper à la racine toutes pratiques d'open booking en faisant la part belle à des outils de réservation toujours plus performants propres à "driver" les voyageurs. Si l'une ou l'autre approche ont toutes deux des arguments en leur faveur, l'annonce choc faite par Lufthansa de surtaxer les réservations GDS dès le 1er septembre 2015, pourrait bien changer la donne. Et pour cause : des frais de distribution d'un montant de 16 euros pour chaque billet émis via un GDS, sont désormais imposés par la compagnie allemande ! De quoi sonner le glas des SBT s'appuyant justement sur ce mode de distribution ? "Loin de là, répond Etienne Penaud, fondateur du cabinet Atlans, mais si d'autres compagnies suivent un tel mouvement, ce qui est probable, on peut s'attendre à un véritable bouleversement du marché du voyage d'affaires remettant en cause le modèle traditionnel des SBT sommés d'évoluer, notamment en terme de paramétrage pour favoriser une connexion directe avec les compagnies aériennes". Car en effet, une telle mesure annoncée par Lufthansa va engendrer, dans un premier temps, des coûts supplémentaires pour les agences et les éditeurs qu'ils pourront répercuter, in fine, sur le voyageur et son entreprise. "Cela confirme donc l'orientation croissante du marché vers une plus grande désintermédiation, avec un lien plus direct entre le réservataire et le prestataire final propre à laisser le champ libre aux réservations en open booking", conclut l'expert. Sans doute une tendance qu'il vous faut anticiper dès à présent !

Lire la suite : témoignage de Caroline d'Aboville, travel manager chez Atos - "S'appuyer sur une plate-forme de réservation hôtelière pour pallier l'open booking"

 
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Charles Cohen

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