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DossierConcilier mobilité low cost et multiconnectée

Publié par Manon Marc le

4 - Une connectivité qui a un coût

Si les voyageurs souhaitent une généralisation du wi-fi par les compagnies de transport, les entreprises doivent anticiper le coût important de son déploiement.

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Le nomadisme connecté a des contraintes que les compagnies aériennes doivent anticiper. En effet, si, pour une compagnie de taxi ou de VTC, le déploiement du wi-fi est déjà épineux, c'est encore plus vrai dans l'aérien.

" D'abord en termes de coût !, précise Laurent Queige, délégué général du Welcome City Lab. Si la généralisation du wi-fi dans les avions est une grosse attente des voyageurs d'affaires, ce n'est pas le cas de leurs entreprises dont la facture pourrait être salée ! Car ces services risquent de passer en notes de frais et les opérateurs en profiteront pour réaliser de bonnes marges. "

Qui paie la facture?

Un avis partagé par Tanguy Morel, dirigeant d'Interactive Mobility : " La connectivité à bord va coûter cher aux opérateurs. C'est pourquoi un grand flou subsiste quant à savoir qui sera prêt à financer le coût d'accès à cette technologie. D'après de récentes études, notamment d'une enquête réalisée par Honeywell Aerospace, les voyageurs d'affaires sont assez catégoriques : ils refuseront de payer ! "

Or, la plupart des compagnies aériennes proposent déjà un service wi-fi onéreux. C'est le cas chez Air France, à raison de 10,95 euros de l'heure, ou 19,95 euros pour l'ensemble du vol. C'est dire si la facture pourrait s'envoler ! D'autant qu'au-delà du coût, c'est la question de la maîtrise du poste travel, et plus généralement de celle du contrôle du voyageur connecté, qui va être au centre du jeu.

" Cette réflexion va surtout porter, dans le cadre du big data, sur la gestion et la protection des données voyages au regard des nouveaux enjeux posés par la mobilité connectée ", rappelle Laurent Queige.

Lâchez du lest !

Comment faire en sorte que ces solutions répondent à la fois aux besoins des voyageurs d'affaires et aux contraintes des entreprises ?

" Soyez prêt à composer avec cette lame de fond qu'est la tendance à la personnalisation de l'expérience voyage, recommande Jordy Staelen. Les travel managers ont déjà poussé à fond la rationalisation des dépenses de voyage. Ils doivent donc lâcher du lest ailleurs, en autorisant, par exemple, le remboursement d'un film vu en streaming dans un avion. "

Vous l'aurez compris, il vous revient d'accompagner un tel changement. Pour ce faire, " vous devez avoir une réelle visibilité sur les dépenses de voyage et les notes de frais. D'où la nécessité d'intégrer, dans les calculs de ROI, tous les frais liés aux déplacements ", pointe Jordy Staelen.

Une visibilité dont peu d'entreprises disposent. " La plupart d'entre elles ont recours à un SBT, couplé à une solution Excel de gestion de notes de frais, mais non à un système industrialisé mutualisant la gestion et le reporting des deux volets. C'est pourtant la valeur ajoutée des outils de travel et expense qui simplifient, in fine, la mesure du ROI d'un voyage. "

Et vous, travel manager, avez-vous pour projet d'investir dans une telle solution pour mieux maîtriser vos dépenses de voyage à l'heure du nomadisme connecté ?

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Manon Marc

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