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ROI et impact RH du voyage d'affaires

Publié par le | Mis à jour le
ROI et impact RH du voyage d'affaires
© Anya Berkut

Les déplacements professionnels occupent une place centrale dans les entreprises. Mais sont-ils réellement créateurs de valeur ? Un nombre croissant d'entreprises souhaite se donner les moyens de répondre à cette question. Plusieurs paramètres doivent pour cela être pris en compte.

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Les voyages d'affaires semblent plus que jamais utilisés comme un levier d'attractivité pour fidéliser des collaborateurs, un outil d'incentive à part entière. Certaines entreprises n'hésitent pas à se montrer très imaginatives en la matière. L'idée est désormais soulevée de rémunérer directement les voyageurs avec le budget travel, comme l'indique Stéphane Donders, p-dg de Traveldoo : "si les montants alloués à la chambre d'hôtel ne sont pas totalement dépensés, l'entreprise peut aller jusqu'à reverser au voyageur une partie de l'argent économisé. Les sociétés qui envisagent ce système pourraient économiser jusqu'à 25 % sur le coût d'un voyage."

Recouper le travel et les RH

Mais les déplacements professionnels sont-ils vraiment synonymes de valeur ajoutée ? Représentent-ils véritablement l'investissement que les observateurs décrivent régulièrement ? Avec des coûts qui s'élèvent tout de même à un taux situé entre 1 % et 3 % de l'ensemble des revenus de l'entreprise (près de 30 milliards d'euros en France en 2018), la question est plus que légitime. La data et le potentiel qu'elle recèle en matière d'optimisation des organisations seront aux coeur des enjeux dans l'avenir à court terme sur ce sujet. "Pour étudier et constater de manière concrète les formes que prennent les retombées des déplacements professionnels, les données devront être agrégées avec d'autres informations relatives à la gestion financière et aux ressources humaines", indique Cédric Barbesier, Director Products & Digital Sales de CWT Solutions Group.

Gare aux répercussions négatives

L'impact sur le turn-over au sein de l'entreprise, sur la productivité est bien sûr à prendre en compte, tout comme les conséquences en terme de santé et de qualité de vie des collaborateurs. Une étude publiée en 2017 par le consultant américain spécialiste des voyages Scott Gillespie, souligne que 82 % des voyageurs d'affaires déclarent mieux dormir chez eux qu'au cours de leurs déplacements. Ils sont également 74 % à estimer que rester en bonne santé est difficile lorsqu'on voyage beaucoup, et 72 % à être inquiets des répercussions des déplacements sur leur vie personnelle. Conséquence logique : parmi les collaborateurs qui se déplacent le plus (au moins 35 voyages d'affaires par an), 84 % déclarent qu'ils seraient très intéressés par une offre d'emploi d'une autre société si la politique voyage était meilleure, ce qui indique une urgence de prendre en compte des critères jusque là négligés. A noter que cette catégorie représente 10 % des déplacements, mais 50 % des budgets voyages.

Par ailleurs, si les voyages d'affaires sont souvent décrits comme un investissement rentable à soutenir par tous les moyens, les analyses détaillées à venir relativiseront peut-être la nécessité de certains d'entre eux. Une étude de Concur publiée début 2018 mentionne que seuls "46 % des salariés français considèrent les déplacements professionnels comme absolument essentiels à leur business."

 
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