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"La satisfaction client est un sujet achats"

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Ce questionnement du besoin a-t-il été appliqué à toutes les familles d'achats ?

Au départ, il n'était pas question d'aller sur les achats d'informatique, qui représentent tout de même la moitié de nos dépenses, hors assurantiels. Il a été difficile de convaincre les décisionnaires, mais nous avons à présent réussi et nous sommes en train de mettre en place des choses intéressantes, vraiment structurantes. Le plan concerne maintenant 99 % des achats. Même les prestations intellectuelles. Avant, nous achetions beaucoup de prestations intellectuelles de façon unitaire. À présent, ces achats sont regroupés dans des centres de compétences ou de services qui les pilotent de manière différente, avec des indicateurs de qualité. Aujourd'hui, nous sommes au milieu du chemin. Il faut que nous arrivions à capitaliser sur le changement opéré pour le pérenniser. La première étape de ce plan s'achève en décembre 2017 : nous ferons alors un bilan chiffré.

Vous avez parlé tout à l'heure de construction budgétaire... Quel est votre budget achats et quelles en sont les orientations ?

Nos achats annuels représentent environ 500 millions, hors assurantiels. Dans le cadre de la construction budgétaire avec la direction financière, nous avons bien sûr calé les économies que nous comptions réaliser. Mais nous travaillons surtout sur un aspect qualitatif, quasiment autant que sur le quantitatif, car nous sommes une société d'assurance et l'image de marque est très importante. Allianz a un positionnement marché qualitatif et les achats se doivent de respecter cela. Nous accordons une grande importance à la façon dont nous achetons. Allianz est un acteur responsable qui a des engagements en termes de RSE. Les assurances doivent rassurer, donc leurs achats aussi. Il y a quatre ans, nous sommes allés chercher le label relations fournisseurs responsables. Nous sommes particulièrement vigilants quant à notre relation fournisseurs. 80 % d'entre eux sont des PME, des fournisseurs locaux. Les assureurs doivent faire appel à leur écosystème local car nous apportons un service de proximité à nos clients. Nous existons grâce au tissu local : nous nous devons de le respecter.

Allianz France a environ 6 000 fournisseurs et tous sont stratégiques ! Car notre réputation repose sur le service qu'ils délivrent à nos assurés.

Si vos 6 000 fournisseurs sont jugés stratégiques, j'imagine qu'il n'est pas question de réduire ce panel. Quels objectifs avez-vous en termes de SRM ?

Il n'est certainement pas question de réduire notre panel fournisseurs ! Par contre, je souhaite qu'ils soient mieux gérés, accompagnés de manière plus pertinente sur les aspects qualitatifs. Ce n'est pas évident, vu leur nombre, mais c'est un objectif que je me donne. Je souhaite notamment travailler sur leur capacité d'innovation bien plus que sur les dépenses. Nous avons des fournisseurs qui innovent, y compris la petite entreprise locale qui va pouvoir nous accompagner sur un projet créatif qui nous donnera un avantage concurrentiel important.

Allianz a créé un accélérateur de start-up basé à Nice, pour faire émerger l'innovation. Nous avons aussi un outil qui s'appelle "Adopte une start-up" ; une sorte de base de données qui est remplie par tous les collaborateurs du groupe. Si quelqu'un connaît une start-up qui propose des choses intéressantes, il la qualifie dans cette base de recensement. Le jour où nous avons besoin de développer un produit ou un service spécifique, nous recherchons dans cette base et nous voyons qui est susceptible de nous accompagner dans ce projet.

Lire la suite page 4 - Qu'avez-vous mis en place aux achats pour favoriser le travail avec les start-up?
 
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Aude Guesnon

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