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Les entreprises industrielles, davantage portées sur la réduction des coûts que des services

Si la réduction des coûts est un objectif prioritaire dans la plupart des organisations, une différence persiste entre l'industrie et les services. En effet, les entreprises industrielles sont davantage portées sur cet objectif que les entreprises de services. Ce résultat, qui se retrouve d'année en année, s'explique par le fait que les achats directs et/ou de production représentent un pourcentage du chiffre d'affaires plus important dans l'industrie. D'où une tension sur les prix qui reste, malgré tout, très présente dans un contexte de plus en plus internationalisé. C'est le cas, par exemple, de l'automobile où 86% des répondants appartenant à cette branche affirment que la réduction des coûts sera l'objectif prioritaire de leur direction des achats en 2019. Pour rappel, il est communément admis que les achats représentent l'équivalent de 75 à 95% du chiffre d'affaires dans les entreprises industrielles, et "seulement" 35 à 65% dans les entreprises de services.

Certaines branches de services contredisent cet état de fait, à l'image des entreprises évoluant dans l'univers de la communication et des médias (86% des répondants de ces sociétés considèrent la réduction des coûts comme l'objectif prioritaire). Mais sans doute davantage que pour d'autres secteurs, ces entreprises font face à une crise sans précédent et à une remise en cause de leur modèle économique, d'où la nécessité absolue de réduire leurs coûts. Une telle proportion de réponses ne se retrouve pas dans la banque, la finance et les assurances (58%), la mode et le luxe (45%), le conseil ou encore la formation (44%) par exemple.

Performance achats : la recherche d'économies comme principal indicateur

La réduction des coûts étant un objectif prioritaire pour trois-quarts des personnes interrogées, fort logiquement, la performance achats des organisations est évaluée principalement en fonction des économies réalisées pour 60% des répondants, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à l'année dernière. La réactivité (10%) et la contribution au chiffre d'affaires (10%) complètent le podium, avec toutefois un score très faible. L'évaluation de la performance en termes d'innovation (3%), de RSE (2%) et de maîtrise des risques réputationnels (1%) apparaît totalement marginale.

"Nous mesurons le taux d'emprise des solutions référencées par catégorie, qui est un gage de qualité pour nos établissements", explique Arnaud Choulet, directeur des achats Groupe chez Korian."En parallèle, la rapidité et le niveau d'adhésion d'un réseau aux solutions référencées permettent aussi de mesurer l'adéquation entre les solutions négociées par les acheteurs et les besoins/attentes des établissements."

Résultat intéressant : il n'existe pas une différence substantielle entre les secteurs privé et public (respectivement 61% et 57%, soit 4 points d'écart). "Autrement dit", souligne Olivier Wajnsztok,"la fonction achats est bien perçue dans la sphère publique comme un contributeur aux objectifs d'économies et plus uniquement comme un service de commandes publiques chargé avant tout de faire respecter les règles des marchés publics."

Des acheteurs, très peu rétribués sur les économies d'achat

Le cost-killing pur et dur est révolu depuis longtemps : seules 5% des personnes interrogées déclarent bénéficier d'un bonus uniquement calculé sur les gains achats réalisés. Si 63% des acheteurs interrogés bénéficient d'un bonus (+4 points par rapport à 2018), ils sont 43% à déclarer percevoir des primes calculées à la fois sur des gains achats et sur d'autres critères non financiers. Rapportée à l'ensemble du panel, il s'agit donc d'une proportion importante et qui tend à prouver que les acheteurs ne sont pas uniquement motivés sur les gains achats au sein de leur organisation.

Bonus : une différence notable entre le secteur privé et le secteur public

"Comme chaque année, on note une différence notable entre le secteur privé et le secteur public, une immense majorité des acheteurs publics n'ayant pas de bonus (67%)", relève Olivier Wajnsztok. "Cela dit, ce chiffre enregistre une baisse significative (-7 points par rapport à 2018), ce qui va de pair avec une certaine maturation de la fonction au sein de la sphère publique. Désormais, 22% des acheteurs publics bénéficient d'un bonus calculé à la fois sur les gains achats et sur des critères non financiers, une proportion en hausse de plus de 9 points par rapport à l'an dernier."


 
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