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Les directeurs des achats peinent à recruter des talents

Indicateur très intéressant : 66% des directeurs des achats interrogés estiment qu'il existe une tension sur les ressources achats de qualité, soit 1 point de plus que l'an dernier, mais aussi et surtout, soit un écart de près de 10 points avec l'ensemble du panel. Sur un autre plan, les ressources achats de qualité sont perçues comme plus rares dans le public que dans le privé : 62% pour les acheteurs publics contre 55% dans les entreprises, soit un écart significatif de 7 points. Un résultat qui peut s'expliquer par la professionnalisation toujours en cours des achats dans la sphère publique et la recherche plus difficile de profils pouvant intégrer à la fois les règles et l'esprit de la commande publique avec des techniques d'acheteurs inspirées du privé.

"Il existe aujourd'hui une pénurie de ressources achats sur le marché ; nous sommes proches du plein emploi", constate Pascal Pelon, directeur des achats chez Axa France. "Il est alors d'autant plus difficile de trouver des ressources de qualité, sans surenchères sur les salaires." Pour Karine Alquier-Caro, directrice des achats chez Legrand, "Il est clair qu'en 2019 les directions des achats doivent apprendre à se vendre et pourquoi pas "sourcer" des talents avec un cahier des charges prometteur en termes de projet collectif d'entreprise et opportunités de carrière, y compris au-delà de la filière achats."

Des effectifs achats qui vont globalement se stabiliser

Au global, les effectifs des directions des achats seront stables en 2019 selon 57% des acheteurs interrogés, soit 1 point de plus qu'en 2018. Toutefois, ils sont un peu moins d'un tiers (30%) à penser que les effectifs achats vont augmenter en 2019, un chiffre en hausse de 2 points par rapport à l'an dernier. Un certain optimisme semble donc être de rigueur et ce même si certains grands groupes (Sanofi, RATP...) ont d'ores et déjà annoncé des suppressions d'emplois au sein de leurs fonctions supports, dont les achats qui apparaissent expressément dans leur communication dans la presse.

Au niveau des branches d'activité, il semble très compliqué de dégager une véritable logique sectorielle. Selon les répondants, les effectifs de certaines branches vont augmenter en 2019, à l'image du luxe et de la mode (pour 45% des personnes interrogées), l'immobilier et le BTP (43%), la communication et les médias (43%) ou encore la grande distribution (42%). Dans l'absolu, il s'agit de secteurs qui peuvent être amenés à recruter en 2019, quelle que soit la fonction, et donc pas uniquement des acheteurs.

A l'inverse, l'optimisme semble être moins de rigueur dans certaines branches, telles que le tourisme et les transports (16% des répondants pensent que leurs effectifs achats vont augmenter 2019), la mécanique et la métallurgie (18%), la banque, la finance et les assurances (18%) ou encore l'industrie lourde (19%). Au final, une petite tendance se dégage : les acheteurs présents dans les entreprises industrielles sont un peu plus mesurés que les autres.

La plupart des acheteurs veulent faire carrière... dans les achats

C'est une tendance qui se confirme d'années en années : la plupart des acheteurs veulent faire carrière dans les achats puisque près de 74% des professionnels interrogés dans le cadre de cette enquête déclarent vouloir rester dans la fonction, un score en hausse de 5 points par rapport à l'an dernier. "Les achats ne sont définitivement plus considérés comme un point de passage dans une carrière mais comme une fonction à part entière", se réjouit Olivier Wajnsztok, directeur associé de AgileBuyer et grand chef d'orchestre de cette étude. "Néanmoins, certains acheteurs se voient tout de même évoluer vers d'autres fonctions et responsabilités", à commencer par des postes de direction générale pour 11% des répondants, de responsables de projet (10%), la logistique et la supply chain (8%), ou encore la vente (7%). Des évolutions vers d'autres fonctions de l'entreprise sont plus marginales.

 
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la rédaction

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