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Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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Au-delà de l'emplacement, comment assurer le bien-être de ses salariés ? "Les couleurs, les matériaux et les aménagements choisis doivent être agréables afin que les salariés se sentent comme à la maison", indique Loïc Daniel, directeur général délégué Grand Paris Nexity Immobilier d'entreprise. Stop, donc, au baby-foot trônant au milieu de la cafétéria pour se donner un air de start-up. Finis les canapés rouges bon marché qui font soi-disant modernes. Et place aux miroirs, tapis et mobiliers en bois brut et en cuir. Patrick Pelloquin, associé Parella, encourage à adopter plusieurs lignes de mobilier, pour convenir à des goûts variés. Loïc Daniel invite quant à lui à ne pas investir trop lourdement dans les aménagements afin de pouvoir changer plus souvent. "La diversité et le renouvellement des aménagements contribuent au bien-être", note-t-il. Et au lieu du simple baby-foot qui donne un fausse sensation de convivialité, pourquoi ne pas offrir de véritables moments de détente comme des cours de gym ou de yoga ? Car les salariés sont en attente de services de qualité. Conciergerie, pressing, crèches mais aussi restauration de qualité, salles de sport, etc. Tout doit être fait pour que les employés aient envie de venir au bureau et d'y rester.

Bien sûr, l'aspect nouvelles technologies ne doit pas être mis de côté : le réseau de l'immeuble doit être irréprochable et les connectiques bien présentes dans les meubles pour travailler facilement depuis n'importe quel endroit de l'entreprise. Surtout, si de nouveaux outils sont adoptés, ils doivent être utiles. "Les nouvelles technologies peuvent offrir de nouveaux services aux employés comme la commande de repas ou des renseignements sur le temps d'attente au restaurant d'entreprise", renseigne Roman Coste, directeur associé de Kardham. On peut également imaginer pouvoir réserver une salle grâce à son smartphone. "Le bâtiment va devenir une plateforme de services comme le smartphone avec les applis", imagine Patrick Nossent, président de Certivéa.

Ingrid Nappi-Choulet donne l'exemple de la tour The Edge à Amsterdam : "À travers ses 28 000 capteurs, le bâtiment reconnaît les plaques d'immatriculation de ses occupants pour leur allouer une place de stationnement à leur arrivée au parking. Grâce à une application, en arrivant au bureau, les employés ont un espace de travail attribué en fonction de leurs emplois du temps et leurs activités prévues dans la journée", décrit-elle. Cependant, Frédéric Miquel, directeur associé Kardham, appelle à la plus grande prudence en termes de nouvelles technologies :

Frédéric Miquel

"Faut-il investir des sommes importantes dans des équipements terminaux tonitruants qui deviendront rapidement obsolètes ? L'enjeu se situe sans doute plutôt dans la qualité de l'infrastructure technique et de l'operating system du bâtiment."

La RSE, pour apporter bien-être et valeurs

Pour assurer le bien-être des salariés, les entreprises peuvent également se tourner du côté de la RSE. "Le sujet RSE est souvent pris à l'envers. En effet, les certifications ne s'intéressent qu'à la construction et non à des sujets comme la biodiversité ou la qualité de l'air qui pourraient intéresser les utilisateurs", déplore Magali Marton. Effectivement, la biodiversité pourrait apporter de la fraîcheur aux bâtiments (toits végétalisés), la qualité de l'air permet d'avoir des salariés en meilleure santé. À cela s'ajoutent des sujets comme la luminosité, la qualité auditive. L'achat immobilier ne doit pas passer à côté de ces considérations. "Le bien-être des salariés devient un argument important de la politique RSE des entreprises", pense Frédéric Miquel. Il rapporte l'existence de labels, notamment anglo-saxons, qui s'intéressent non pas uniquement à la construction, comme le HQE, mais également au bien-être des salariés. En France, Certivéa a lancé le label Osmoz qui s'intéresse à la qualité de vie des collaborateurs et aux performances des organisations. "Il repose sur trois leviers : le bâti, l'aménagement intérieur et l'animation des lieux", précise Patrick Nossent. Sans aller jusqu'à obtenir le label, s'y intéresser permet de découvrir des pistes pour accéder à une meilleure qualité de vie au travail. D'autant plus qu'un diagnostic gratuit est disponible en ligne.

Un bâtiment plus durable permet aussi de rendre les salariés fiers de travailler pour leur entreprise. Selon une étude menée par Deloitte et Viadeo (novembre 2017), un salarié sur deux a choisi son métier pour répondre à une quête de sens. Or, pour 33 % des salariés, une politique sociale et environnementale forte de leur entreprise permet de donner du sens à leur travail (étude Monster - 2017).

Lire la suite en page 3 : Le "flex-office", oui mais....- Travailler main dans la main avec les ressources humaines


 
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Journaliste économique depuis 2005, avec une forte appétence pour les sujets environnement/climat, j'ai fondé un Repair Café et suis [...]...

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