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La gestion des risques fournisseurs reste une préoccupation forte

Au-delà de la continuité et de la sécurisation des approvisionnements, la gestion des risques fournisseurs est une préoccupation forte des acheteurs puisque 75% d'entre eux déclarent avoir des objectifs en la matière en 2019. Ces risques peuvent être de caractères divers : risques logistiques, risques financiers, risques juridiques, risques qualité, risques normatifs, risques RSE, risques sanitaires, risques opérationnels ou risques d'image. Sur cette thématique, les directions achats attendent encore l'émergence d'outils facilitant le pilotage de ces risques.

Pour Jean-Louis Collange, directeur des achats chez Servier, "La gestion du risque fournisseur prend une part de plus en plus significative dans la gestion du panel fournisseurs, en complément des critères habituels (qualité, coût, délai, innovation). L'acheteur peut ainsi pleinement accompagner les démarches stratégiques de Compliance, CSR et gestion des risques de l'entreprise."

Et Pascal Garnero, directeur des achats Groupe chez Atalian d'abonder: "La gestion des risques fournisseurs restant une priorité forte. Par exemple, nous avons établi un partenariat avec un cabinet spécialisé, avec l'objectif de disposer d'un outil complet, interactif et puissant pour lever tout doute sur les aspects financiers, RSE et compliance lors du référencement d'un nouveau fournisseur pour une de nos filiales dans un de nos 34 pays."

"Par rapport aux années précédentes, la proportion des répondants ayant un objectif en matière de gestion des risques fournisseurs est donc stable", note Olivier Wajnsztok. Toutefois, ce résultat varie de manière substantielle d'une branche d'activité à l'autre : 91% des acheteurs évoluant dans l'univers du luxe et de la mode déclarent avoir un objectif de gestion des risques fournisseurs alors qu'ils sont seulement 57% dans le BTP et l'immobilier. Les risques de ruptures des chaînes d'approvisionnement, les risques d'image et de réputation, mais aussi les réglementations en vigueur dans certains secteurs, voire tout simplement le coeur du business quand celui-ci est lui-même orienté sur la gestion des risques, peuvent expliquer ces différences.

"Ce sujet associe d'une part le renforcement des obligations réglementaires (de type devoir de vigilance, Sapin 2, LPM, contraintes imposées par la BCE sur le secteur financier... qui se traduisent par une augmentation des équipes achats dédiées à l'analyse des risques fournisseurs) et, d'autre part, une volonté des entreprises dans le cadre de leur politique RSE de sélectionner des entreprises nouvelles ou locales pour lesquelles nous devons adapter nos critères d'évaluation", indique Sylvie Robin-Romet (Crédit Agricole). "Sur la partie réglementaire, nous devons réfléchir à des organisations par secteur et aux apports de l'intelligence artificielle afin de ne pas voir augmenter les coûts de nos départements risques fournisseurs."

 
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