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[Jeune acheteuse] "Réussir à combiner le besoin du demandeur avec les contraintes des fournisseurs"

Publié par Dalila Bouaziz le - mis à jour à
[Jeune acheteuse] 'Réussir à combiner le besoin du demandeur avec les contraintes des fournisseurs'

Claire Moutier est rentrée dans les achats par curiosité. Intéressée par la négociation, elle a découvert un métier pour lequel elle a eu un vrai coup de coeur. Aujourd'hui, elle travaille pour la centrale d'achats du ministère de la Défense, Economat des Armées. Retour sur son parcours.

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Quel a été votre parcours universitaire et professionnel ?

Mon parcours professionnel est un peu particulier : j'ai débuté une première année en fac d'anglais mais cela ne m'a pas plu. Je suis alors partie durant un an au Mexique dans le cadre d'un échange avec le Rotary et à mon retour j'ai effectué un BTS international. J'ai ensuite intégré l'école de commerce de Grenoble grâce au concours passerelle. En deuxième année, j'ai commencé à me spécialiser dans les achats. J'ai alors profité de mon année de césure, en troisième année, pour effectuer un stage d'un an au sein du département Achats indirects de Galderma International (NDLR : laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la dermatologie), à Paris.
Cette expérience a consolidé mon envie de travailler dans les achats, j'ai alors effectué un master achats en alternance chez Accor en tant qu'acheteuse junior en charge de la catégorie textile et décoration. Et depuis janvier 2015, je travaille pour l'Économat des Armées, une centrale d'achats et prestataire de services du ministère de la Défense, dans le pôle services et prestations intellectuelles. Cela regroupe plusieurs besoins : des assurances, des restaurants modulaires dans les bases vie des militaires ou des demandes de véhicules, etc.

Pourquoi vous êtes-vous spécialisée dans les achats ?

Par curiosité ! C'était une matière que je n'avais jamais étudiée avant d'être en école de commerce. J'étais très intéressée par mes cours sur la négociation ou sur les relations fournisseurs-acheteurs, et j'estimais que pour bien les comprendre il était important de les voir d'un point de vue d'un acheteur. Je trouvais passionnant l'aspect de cette double négociation avec les fournisseurs mais aussi avec les demandeurs internes. J'aime ce contact et c'est très stimulant de réussir à combiner le besoin du demandeur avec des contraintes financières, qualitatives, etc. des fournisseurs.

Quels sont les défis que vous avez à relever sur votre poste ?

Le principal challenge est de trouver l'équilibre entre ce que souhaite le demandeur interne et la réalité de l'analyse que nous faisons.

Cela peut être source de divergences d'opinion sur le choix du prestataire, sur la manière de mener l'appel d'offres, etc.

La réalité du métier est-elle différente de ce que vous avez appris à l'école ?

Nos cours sont très théoriques, par exemple pour la négociation, nous étudions les techniques, etc. mais je me suis rendu compte sur le terrain que cela différait énormément en fonction de son interlocuteur. J'adapte mon discours suivant la personnalité de la personne que j'ai en face de moi, de nos relations, etc. L'aspect pratique, relationnel avec le demandeur et les fournisseurs est très différent de la théorie.

Vous êtes actuellement dans le secteur public, êtes-vous tenté par le privé ?

Ce poste dans le public, et la Défense notamment, m'a particulièrement intéressée car il me permet d'acquérir des compétences qui me seront nécessaires dans mon avenir proche où je souhaite intégrer le secteur de l'humanitaire. Cela étant, mon profil est davantage celui d'une acheteuse privée, je pense qu'à terme je retournerai dans ce secteur.

Y a-t-il une personne dans les achats que vous admirez ?

J'ai beaucoup appris de ma première manager à Galderma International, c'est elle qui a monté le département des achats indirects.

Si vous n'aviez pas été acheteuse, quel métier auriez-vous aimé faire?

J'ai choisi de travailler dans le commerce car j'aime partir à l'étranger, découvrir des cultures différentes et cela m'a paru la meilleure voie. Je pense que je serais devenue commerciale dans une grande société même si l'idée de tenir une librairie ou un petit commerce m'aurait également intéressée.

Comment envisagez-vous votre avenir professionnel dans vingt ans?

Toujours dans les achats ! Mais j'espère que j'aurais acquis suffisamment d'expérience pour diriger un service.


 
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