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[Formation aux achats ] "En Master, on considère que l'apprentissage se fait sur le terrain"

Publié par le | Mis à jour le
Camille Parigot
Camille Parigot

La grande majorité des acheteurs sont titulaires d'un bac + 5 tandis que les approvisionneurs et assistants font souvent des licences professionnelles en achats (bac +3). Le témoignage d'une jeune acheteuse sur son parcours de formation qui lui a permis récemment de décrocher un emploi.

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"Je voulais être acheteur chef de collection dans la mode". Camille Parigot, 26 ans, travaille comme prestataire pour le cabinet Altran qui lui a confié une mission d'acheteur hors production au sein du groupe Peugeot-Citroën. "J'achète beaucoup de prestations (nettoyage, affranchissement, accueil, maintenance des bâtiments, déchets...) et la mission est très intéressante", se réjouit Camille qui a pris le temps de faire un an de césure en Angleterre pour parfaire son anglais avant de se lancer sur le marché de l'emploi. Mais quid de son parcours avant cette première expérience ?

Une fois le bac en poche...

Bachelière en 2006, la jeune femme a ensuite intégré un BTS MUC (management des unités commerciales) à Rennes avant de s'orienter vers les achats. "Mon BTS était très spécialisé relations clients avec des cours axés action commerciale et gestion. J'ai réalisé que je ne voulais pas travailler dans le BtoC mais en amont de la phase de vente". D'ailleurs la plupart des élèves ont rejoint le secteur de la grande distribution et de la banque. "Je souhaitais travailler avec les fournisseurs mais le métier d'acheteur est peu ou pas connu", déplore-t-elle.

Une touche d'anglais, please !

Elle intègre alors en 2008 la licence professionnelle achats de l'IUT de Belle-Beille, à Angers, sur dossier et entretien. Elle signe en parallèle un contrat de professionnalisation à l'imprimerie Calligraphy-Print, à Rennes, en Ille-et-Vilaine. Elle travaille en alternance et passe alors une semaine en cours et trois semaines en entreprise. "Mes cours étaient très pratiques et axés achats (négociation, logistique, supply chain, audit fournisseurs) mais également achats publics et développement durable", détaille Camille. "Par contre, je regrette qu'il y ait eu aussi peu de cours d'anglais". La majorité des étudiants ont arrêté leurs études après la licence pour entrer sur le marché du travail pour devenir approvisionneurs ou assistants achat."

Une licence axée pratiques achats

La jeune femme décide alors de poursuivre ses études et rejoint le Master achats de Grenoble. Si la première année est généraliste axée sur le management option achats, la deuxième année est plus opérationnelle. "Le Master nous forme davantage à la stratégie globale des achats. Les professeurs nous forment à résoudre des problèmes à partir d'études de cas, de matrices achats. On nous enseigne que les achats font partie d'un environnement avec des enjeux complexes", s'enthousiasme la jeune femme. Les élèves bénéficient également de cours sur les partenariats, les stratégies à long terme mais également des notions de diagnostic financier, etc. "Une vraie ouverture d'esprit". Un enseignement à l'opposé de celui de la licence très pratique où "pour être acheteur, il faut apprendre comment passer une commande, etc.".

La jeune femme avoue avoir su gérer des problématiques de terrain, une fois en stage grâce aux acquis de la licence, contrairement à ses camarades plus démunis. "En Master, on considère que l'apprentissage se fait sur le terrain. Ainsi, en stage, il y a certaines choses toutes bêtes qu'on ne sait pas faire comme les appels d'offres". À la lecture des nombreuses offres d'emploi, pour la jeune acheteuse, "la voie royale pour les achats est d'avoir la double-casquette acheteur/ingénieur ou de faire un Master".

Pour aller plus loin, consultez notre dossier "Focus sur la formation initiale aux achats" rédigé par Marie-Amélie Fenoll et paru dans Décision Achats de septembre 2013 en page 19-23.
 
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