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Méthodologie

La boîte à outils de la Prise de décision

Chapitre II : Prendre la décision

  • Retrouvez 7 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 11 déc. 2017
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La boîte à outils de la Prise de décision

8 chapitres / 59 fiches

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La nécessité d'une décision provient en général d'une discordance entre le souhaité et le réel, ce qui crée une tension interne dans un système. La prise de décision est conçue comme le moyen de réduire cette discordance pour diminuer la tension. C'est un acte de choix entre différentes hypothèses, en gardant à l'esprit que le décideur est limité en nombre d'hypothèses (il est difficile de tout imaginer), mais également en choix (les choix doivent être applicables et donc soumis à des contraintes).

Prendre une décision éclairée, c'est savoir discerner ce qui est plus ou moins important, les concessions qui sont acceptables ou non. Pour cela, il faut entretenir une attitude positive et croire en sa capacité de faire face à toutes les questions qui peuvent se poser. En respectant le processus de prise de décision, on assure la qualité du traitement des informations. Pour assurer la qualité des décisions, il faut également prendre en compte le facteur humain et comprendre sa complexité.

Prendre en compte les facteurs individuels

  • L'individu ou le groupe est souvent confronté à différentes situations ou problèmes. Certaines décisions dans un domaine peuvent en influencer d'autres dans des domaines différents. Les premières options qui nous viennent à l'esprit dans un contexte spécifique dépendent du contexte dans lequel nous évoluons. Il y a transfert d'informations d'un environnement à l'autre.
  • Prendre des décisions est en lien étroit avec la notion d'autonomie et surtout de pouvoir. Notre besoin de reconnaissance s'exprime également au travers de nos décisions.
  • La prise de décision est influencée par la personnalité de l'individu et ses valeurs. Sans oublier bien sûr ses croyances, préjugés et certitudes.
  • Le statut de l'individu a un rôle important dans la prise de décision. Que ce soit au niveau du décideur au statut élevé qui va imposer sa vision ou au niveau du bénéficiaire qui va induire un niveau de qualité, le statut influence en grande partie les prises de décision.
  • L'expérience facilite la prise de décision : une personne qui doit prendre souvent des décisions aura moins de crainte qu'une personne qui n'en prend jamais.
  • L'expertise et toutes les connaissances acquises favorisent également la prise de décision.

Utiliser les ressources individuelles

Plus le nombre de personnes pour prendre une décision augmente et plus la prise de décision sera longue et ardue. Ce postulat, plutôt vrai pour la décision en environnement de crise, est souvent erroné pour la prise de décision classique. Par exemple, rechercher des causes ou des options peut être beaucoup plus rapide en groupe. N'oublions pas que deux cerveaux travaillent mieux qu'un seul.

Selon Dolan et Lamoureux (1990), un individu peut recourir à quatre méthodes pour prendre une décision :

  • L'intuition. C'est lorsqu'on a le sentiment de devoir agir d'une certaine façon sans trop savoir pourquoi. Bien qu'elle comporte un risque considérable, l'expérience démontre que cette méthode apporte un certain niveau de réussite, surtout dans un environnement incertain.
  • Les valeurs personnelles. Les valeurs individuelles peuvent guider les décisions à prendre en ayant une influence sur les choix. Définir ses propres valeurs comme critères de choix est une méthode de prise de décision. Attention toutefois à ce que la décision prise ne satisfasse pas que les valeurs du décideur.
  • Le jugement. Lorsqu'un individu se base sur son jugement pour prendre une décision, il se réfère généralement aux situations semblables qu'il a vécues auparavant afin de prévoir les conséquences éventuelles et probables de sa décision. C'est une méthode pratique et rapide, surtout pour des décisions d'expertise. Encore faudra-t-il s'assurer du niveau de similitude entre chaque situation.
  • La rationalité. L'approche rationnelle propose au décideur un processus logique lui permettant d'analyser toutes les composantes du problème, favorisant ainsi l'adoption d'une meilleure solution. Cette rationalité, très adaptée dans un contexte maîtrisable, le sera beaucoup moins dans un milieu où le décideur n'a pas accès à toutes les données ou lorsque les données sont floues.
  • Jean-Marc Santi, Stéphane Mercier, Olivier Arnould

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