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Méthodologie

La boîte à outils de la Prise de décision

Chapitre VI : Gérer les biais décisionnels

  • Retrouvez 8 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 11 déc. 2017
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La boîte à outils de la Prise de décision

8 chapitres / 59 fiches

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Source : Catherine Farzat, d'après Osiris Conseil

Les deux modes de perception du monde et d'acquisition des informations sont les sensations et les intuitions ; ce sont des fonctions irrationnelles. Les deux modes d'évaluation d'une situation ou d'une prise de décision sont les pensées et les sentiments (jugement) ; ils englobent les fonctions rationnelles. Comme le démontre Antonio Damasio, faire un choix, c'est allier rationnel et irrationnel au service de la décision.

L'origine des biais décisionnels

Quatre fonctions sont à l'origine des biais décisionnels :

  • La sensation, siège de la perception du monde, s'appuie sur les sens : c'est ce que l'individu ressent à l'instant et qui lui semble réaliste.
  • L'intuition, ou la perception du monde, s'appuie sur une appréhension globale, liée aux associations de la personne, aux symboles. On est dans le conceptuel, dans le futur, les possibles, la vision, l'imagination.
  • La pensée, mode de décision logique, est généralement fondée sur des critères de rationalité extérieurs au sujet.
  • Le sentiment, en tant que fonction se rapportant au jugement, est un mode de décision fondé sur les valeurs personnelles, subjectives du sujet, ou leurs conséquences pour les autres.

Les biais décisionnels sont des raccourcis issus des expériences et qui influencent inconsciemment le traitement des informations.

Le mécanisme des biais décisionnels

Les biais décisionnels se manifestent en suivant un processus simple :

  • Face à la situation, une réaction émotionnelle est déclenchée (marqueurs somatiques).
  • Elle est générée par une réactivation d'émotions associées dans le passé à une situation, une personne ou un événement similaire.
  • Cette réaction est plaisante ou déplaisante.
  • En fonction, le signal donné est favorable (adhésion, encouragement) ou défavorable (rejet, fuite).
  • Ce signal influence la prise de décision.
  • Les marqueurs neuronaux fonctionnent comme un tri très rapide. En effet grâce aux émotions, nous savons quel choix va dans le sens de la préservation de notre équilibre vital, c'est-à-dire d'homéostasie.

    Ces biais, qui sont en général inconscients, peuvent conduire à des erreurs de perception, de raisonnement, d'évaluation, d'interprétation, de jugement, d'attention, ainsi qu'à des comportements ou à des décisions inadaptées.

    Jean-Marc Santi, Stéphane Mercier, Olivier Arnould

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