Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

[Jeune acheteuse] "Notre métier n'est plus uniquement de l'achat mais la construction d'un projet dans sa globalité"

Publié par Dalila Bouaziz le - mis à jour à
[Jeune acheteuse] 'Notre métier n'est plus uniquement de l'achat mais la construction d'un projet dans sa globalité'

Maïlys Porée, 27 ans, est acheteuse informatique, projet et polyvalent au sein de l'Afnor. Un périmètre large qui lui permet de toucher plusieurs familles d'achats. Travaillant dans le semi-public, elle nous en dit plus sur son quotidien.

Je m'abonne
  • Imprimer
  • Quel a été votre parcours universitaire et professionnel ?

Après mon bac ES, j'ai effectué un DUT Techniques de commercialisation à Bordeaux en 2010. Par la suite, je me suis dirigée vers une Licence d'administration publique à l'IPAG de Nantes, et au cours de cette formation j'ai pu appréhender toutes les questions relatives au droit administratif et tout ce qui concerne le secteur public. Puis, j'ai intégré l'ESSCA, école de commerce à Angers, et où j'ai pu partir un semestre au Mexique.
J'ai fini mes études en effectuant un stage chez Quick comme assistante achats Prime (jouets des menus enfants), et en validant un Master 2 achats et logistique. J'ai alors travaillé comme acheteuse projet chez Keolis pendant un an. Et depuis septembre 2014, je travaille pour l'Afnor, l'association française de normalisation.

  • Qu'est-ce qui vous a poussé à vous spécialiser dans les achats ?

Au fur et à mesure de mon parcours universitaire, j'ai pu acquérir quelques notions sur les achats. Par exemple lors de mon DUT, j'ai eu pour mission de développer au sein d'une société viticole un produit à la vente destiné aux particuliers.
J'ai alors touché aux achats en constituant un assortiment et en contactant d'autres sociétés viticoles afin de créer un coffret. De plus, en entrant en école de commerce, je voulais me spécialiser dans les achats.

  • Quelles sont vos missions au sein de l'Afnor ?

Nous sommes huit acheteurs. Mon périmètre est assez large en tant qu'acheteuse informatique, projet et polyvalent. J'achète ainsi de la prestation RH, frais généraux et marketing, mais aussi de la prestation intellectuelle. J'élabore le cahier des charges avec le prestataire interne, une étape importante car nous sommes soumis à l'Ordonnance de 2005, et non au Code public.
Je peux ainsi m'occuper de l'élaboration de travaux que de l'informatique... J'accorde beaucoup d'importance au sourcing et au processus de qualité. Notre société est très vigilante à la politique RSE de nos fournisseurs.

  • Quels sont vos défis au quotidien ?

Le fait d'être soumis à l'Ordonnance 2005 nous oblige à avoir des procédures strictes, notamment pour les gros appels d'offres. Je dois bien anticiper le besoin afin d'éviter des retournements de situation ou à risque.

  • La nouvelle norme impacte-elle votre quotidien ?

Cette nouvelle norme n'impacte pas vraiment mon quotidien dans le sens où nous évoluons déjà dans une démarche d'achat responsable. Nous construisons une vraie relation avec nos fournisseurs répondant ainsi aux critères de développement durable. Nous sommes dans une recherche d'amélioration continue.

  • Qu'aimez-vous dans votre métier ?

J'aime les enjeux métiers qui sont très importants notamment au sein de l'Afnor. Je dois toujours être en veille sur le marché, notamment pour le sourcing, pour les nouvelles technologies. Notre métier n'est plus uniquement de l'achat mais de construire un projet dans sa globalité, jusqu'à sa mise en place. C'est quelque chose de très gratifiant.

  • La réalité du métier est-elle différente de ce que vous aviez imaginé ?

Ce métier est encore plus intéressant que ce que je pensais ! En école, vous apprenez les bases du métier. Néanmoins, il faut du temps pour être opérationnel, vous devez beaucoup pratiquer avant de pouvoir maîtriser votre secteur et vos achats.

  • Vous envisagez-vous comme une cost-killeuse ?

Il y a certains achats que l'on peut qualifier de cost killing mais je ne me définis absolument pas comme une cost killeuse. C'est un discours que je tiens auprès de mes fournisseurs et de mes clients internes. Mon but n'est pas de baisser absolument les prix et de prendre ainsi le risque de baisser la qualité de la prestation.
Je suis dans une relation collaborative avec mes fournisseurs afin que celle-ci soit pérenne. Nous sommes plus dans l'accompagnement en les initiant à une démarche RSE.

  • Comment voyez-vous votre avenir dans dix ans ?

J'espère devenir acheteuse spécialisée dans l'informatique, dans le privé ou le public.



 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

La rédaction vous recommande

Retour haut de page