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Faut-il externaliser la gestion de sa flotte automobile ?

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Gagner en efficacité

Autre vertu du fleet management, apporter un conseil et une expertise dont l'entreprise ne dispose pas toujours en interne. "Nous avons des benchmarks et des contacts qui nous permettent d'aller plus vite que le client et de lui apporter des économies tangibles qui couvrent nos honoraires", affirme Théophane Courau, président de Fatec Group, un gestionnaire de flotte qui facture en moyenne 25 euros mensuels pour un VL et 40 euros pour un véhicule industriel.

Par ailleurs, la souplesse du fleeter reste un atout pour s'adapter à l'organisation et aux outils existants dans l'entreprise. "Nous pouvons relier notre propre logiciel à celui du client en créant des connecteurs informatiques", explique Théophane Courau. Pour réussir, l'externalisation implique une réponse adaptée à chaque cas : "Nous avons même une prestation limitée à l'entrée et à la sortie des véhicules dans le parc, qui laisse au client la gestion de ses commandes et sa car policy", ajoute-t-il.

Même souplesse requise concernant les niveaux de prestations : certains clients, après avoir confié à leur prestataire la gestion de leurs véhicules uniquement, peuvent décider de déléguer également celle de leurs conducteurs. Par ailleurs, le fleet management évolue pour proposer de nouveaux services, comme chez Ubeeqo. En complément des tâches de gestion (facturées 9 à 13 euros par mois et par véhicule), ce fleeter propose une approche fondée sur la mobilité globale des salariés. "Nous sommes dans une optique de réduction de la gestion de flotte", évoque Emmanuel Nedelec, directeur France-Benelux d'Ubeeqo. Plutôt que de choisir dans la car policy de l'entreprise une voiture de fonction à laquelle il peut prétendre, le collaborateur opte pour un plus petit modèle avec un "crédit mobilité" qui lui permet de prendre le train, les transports en commun ou de louer une grande berline pour partir en vacances.

Muscler sa gestion interne

Pourtant, le recours au fleet management ne s'impose pas toujours. Soit parce que la taille de l'entreprise ne le justifie pas, soit parce qu'elle possède des moyens internes. Ce choix réclame des outils informatiques performants. Avec 350 000 véhicules gérés, Winflotte propose un logiciel capable de maîtriser les contrats fournisseurs, notamment par des jeux de croisement de données et d'alertes, et de gérer les conducteurs. "Il y a un ou deux ans, nous avons également lancé une prestation d'externalisation", indique Simon Blanchard, ingénieur commercial chez Winflotte. D'autant que le choix d'investir dans un logiciel ou de recourir à un fleeter n'est pas antinomique. Rien n'empêche en effet de gérer certaines prestations avec l'outil en interne et d'en déléguer d'autres, ou encore de tout gérer soi-même puis de faire appel à un gestionnaire de flotte. "Le client peut gérer l'entretien avec Car Fleet et faire appel au plateau technique d'un fleeter pour valider les devis d'un garagiste", explique Patrick de Vaumas, responsable commercial de Gac Technology, éditeur de Car Fleet.

Dans tous les cas, la force du logiciel réside dans sa capacité à rapatrier de grandes quantités de données (y compris des ERP de l'entreprise) puis à les croiser selon un historique et des critères qui peuvent être paramétrés, tout comme les alertes. Ainsi, Car Fleet peut, en fonction des relevés kilométriques, suggérer au gestionnaire de flotte de demander un avenant au contrat avec une loi de roulage corrigée ou l'application de la grille fluidité. L'outil permet des gains en performance de l'ordre de 2 à 6 % moyennant un abonnement de 2 à 5 euros par mois assorti de frais de mise en service (6 000 à 12 000 euros). Enfin, le choix d'externaliser ou pas n'est pas seulement financier : au-delà de 300 véhicules, l'entreprise souhaitant conserver la gestion de son parc doit y consacrer au moins un équivalent temps plein.

Lire la suite en page 3 : Suez : un logiciel et des hommes pour tout gérer en interne. En page 4 : LCL demande plus à son fleeter


 
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Jean-Philippe Arrouet

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