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La non mobilité est une source de gains

Publié par MATHIEU NEU le - mis à jour à
La non mobilité est une source de gains

Alors que les solutions pour accompagner l'inéluctable croissance de la mobilité se multiplient, - paln de mobilité oblige - certaines voix prônent une approche restrictive visant à mieux maîtriser celle-ci. Le témoignage de Olivier Valladeau, responsable adjoint travel & fleet management de Natixis

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Et si la non mobilité était un levier pour la gestion de la mobilité ? C'est avec cette question a priori curieuse que Olivier Valladeau, responsable adjoint travel & fleet management au sein du groupe Natixis, a interpellé son auditoire à l'occasion de la journée NextMobility, organisée par Décision Achats, le 3 juin. La chasse aux dérives, la remise en question de la légitimité de certains déplacements, le télétravail ou encore les échanges par visioconférences font partie des solutions qu'il met en avant pour une meilleure maîtrise de la mobilité et surtout une réduction drastique des dépenses.

Natixis a mis sur pied un vaste plan permettant d'évoluer dans ce sens. Olivier Valladeau a expliqué que les outils logiciels occupent une place centrale dans le dispositif : "les remontées de données ont permis de mettre en lumière certaines dérives comme un collaborateur à qui on avait confié un véhicule de fonction, qui parallèlement utilisait tantôt un véhicule avec chauffeur, tantôt un taxi pour les trajets entreprise - domicile."

Le développement du télétravail est également en phase avec cette approche. "Il est essentiel pour instaurer un plan de mobilité constructif, notamment pour faire face efficacement aux cas exceptionnels qui sont finalement assez fréquents, comme les périodes de grève, les pics de pollution et les restrictions associées", a illustré Olivier Valladeau. Une refonte de la mobilité permet aussi de remanier l'immobilier. "Nous réduisons le nombre d'immeubles, en développant parallèlement les open-spaces, en lieu et place des bureaux individuels. Il s'agit là typiquement de gains cachés liés à la gestion de mobilité."

Une enveloppe à dépenser

La mise en place de règles strictes visant à ne pas inciter aux voyages qui ne sont pas absolument nécessaires fait aussi partie des procédures. D'autres restrictions concernent l'aérien qui devient un moyen de transport retenu uniquement pour des trajets supérieurs à une certaine durée, et avec des compagnies aériennes imposées. Natixis envisage également des options véritablement innovantes pour mieux maîtriser ses coûts dans ce domaine : "nous réfléchissons à la possibilité de donner 15 000 euros par an à un collaborateur en lui confiant le paiement de toutes ses dépenses relatives à la mobilité, incluant les transports, les hébergements, la restauration. C'est une solution pour compresser les coûts, et faire prendre conscience aux collaborateurs qu'une simple entrevue à distance par Skype fait parfois très bien l'affaire", a indiqué Olivier Valladeau.

Autre bénéfice plus indirect d'une telle approche : une meilleure maîtrise des données liées à la mobilité ainsi qu'une meilleure conformité au RGPD. "Disposer de l'information précise pour toutes les facettes des déplacements est essentiel. Mais aujourd'hui, on se doit d'un côté de contrôler de plus en plus d'éléments, et d'un autre côté de respecter de mieux en mieux la confidentialité. C'est une équation délicate à résoudre, à l'image du boîtier dans les véhicules professionnels qui fait sans cesse débat. La mobilité sur des trajets très courts est particulièrement difficile à maîtriser. Limiter au maximum l'existence de ces données est alors un levier intéressant", a-t-il ajouté.


 
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