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Les coûts d'usage des véhicules d'entreprises en baisse en 2015

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Les coûts d'usage des véhicules d'entreprises en baisse en 2015

En 2015, les coûts d'usage des véhicules d'entreprises sont à la baisse. C'est ce que révèle le TCO Scope 2016 publié par l'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE) qui revient sur 5 années de l'évolution du TCO des véhicules.

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Bonne nouvelle sur le front des véhicules d'entreprise. En 2015, les prix de revient kilométrique (PRK) des véhicules particuliers (VP) et des véhicules utilitaires (VU) poursuivent leur baisse : -1,4% pour les VP (à 0,343 euro TTC/km) et -2,65% pour les VU (à 0,257 euro HT/km).

"Les coûts d'usage n'ont jamais été aussi optimaux, observe Bernard Fourniou, président de l'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE), tout en soulignant que "certaines composantes du PRK pourraient repartir à la hausse à moyen terme (carburant, frais financiers)". Et de rappeler que "les entreprises doivent être vigilantes sur le coût d'usage du conducteur pour faire des économies. Car, le TCO conducteur peut majorer jusqu'à 40% la facture finale".

Une observation faite à l'occasion de la présentation du TCO Scope 2016 de l'OVE qui revient sur 5 années de l'évolution du TCO (2011-2015). D'une façon générale, sur les 5 dernières années (2011-2015), le PRK moyen pondéré a baissé de 6% pour les véhicules particuliers (VP) et augmenté de 2,39 % pour les véhicules utilitaires (VU).

Une baisse des coûts d'usage

Dans le détail, du côté des VP, en 2015, le coût total moyen pondéré est de 34 302 euros. Cette même année, trois postes ont baissé dans la composition du TCO. Soit l'énergie : 11,65 % du coût d'usage d'un véhicule (contre 13,5 % en 2014), les frais financiers : 4,27 % du coût d'usage (contre 4,70 % en 2014) ou encore la TVS qui représente 5,07 % du coût d'usage, (contre 5,8 % en 2014).

En parallèle, la dépréciation qui représente 41,3 % du TCO en 2015 (contre 40,3% en 2014) est en hausse. La raison? "Les coûts d'achats des véhicules neufs sont plus importants en raison des nombreuses technologies dont ils disposent. Et par conséquent, on observe une baisse prévisible des véhicules à la revente, les technologies étant rapidement dépassées", explique Bernard Fourniou de l'OVE. De même, l'assurance (9,8 % contre 9 % en 2014) et l'entretien (8,96 % contre 8,6 % en 2014) sont également en hausse. Une assurance qui augmente car "le matériel assuré est plus cher", détaille le président de l'OVE.

Du côté du parc de véhicules utilitaires : "On voit un déplacement des achats dans les entreprises qui achètent plus de fourgons et de fourgonnettes que des véhicules fiscaux", détaille Bernard Fourniou. Les VU affichent un coût total moyen pondéré de 25 651 euros/an. Dans le détail, la principale composante du coût d'usage de ce type de véhicules est la dépréciation (49 %). L'entretien arrive en deuxième place, avec 26 %, suivi de l'énergie (20 %). Enfin, les frais financiers représentent 4 % du coût total.

En 2015, le PRK est encore à la baisse en raison de la baisse des taux d'intérêt, de celle de la consommation des véhicules et du prix des carburants notamment. L'occasion pour les entreprises de tester de nouveaux modèles de véhicules. De plus, les entreprises ayant de plus en plus d'alternatives énergétiques à leur disposition. Elles doivent donc, plus que jamais, raisonner en coût d'usage. La raison? "Dans les prochaines années, la tendance pourrait s'inverser et les coûts d'usage pourraient remonter", prévient Bernard Fourniou de l'OVE.

Repères 2015

Véhicules particuliers thermiques :

Prix de revient kilométrique (PRK) moyen global pondéré : 0,343 euro TTC/km.

Coût total moyen pondéré : 34 302 euros

Véhicules utilitaires thermiques :

Prix de revient kilométrique (PRK) moyen global pondéré : 0,257 euro HT/km.

Coût total moyen pondéré : 25 651 euros/an.

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2015 : l'année de l'évolution du mix énergétique

C'est un fait, "Le coût d'usage est différent selon les énergies. Ainsi, les entreprises peuvent se poser la question de choisir des voitures diesel ou essence", estime Bernard Fourniou de l'OVE. De plus, la répartition des énergies dans les parcs a sensiblement évolué. Au total, fin 2015, les véhicules particuliers (VP) et utilitaires (VU) diesel représentaient 87,35% du marché des entreprises, contre 90,84% un an plus tôt. Une tendance qui s'est prolongée au premier trimestre 2016. "Le basculement vers les motorisations essence prend de l'ampleur, mais les moteurs diesel résistent, compte tenu des lois de roulage très spécifiques en vigueur dans les entreprises", explique le président de l'OVE.

A partir de l'analyse comparée de plusieurs modèles choisis parmi ceux les plus utilisés en entreprise (Peugeot 208, Toyota Yaris, Golf Hybride, Zoé, Kango ZE) en version essence, diesel, hybride ou électrique, le TCO Scope permet de connaître les modèles les plus économiques en termes de coût d'usage. Ainsi, ces comparatifs confirment ainsi que les motorisations diesel restent incontestés sur les longs parcours et que l'essence est pertinente sur les moyennes et petites distances.

Enfin, "on observe un engouement pour les hybrides dans les entreprises en raison du bonus qui leur est attribué, poursuit Bernard Fourniou, et d'ajouter dans l'électrique le marché n'est pas encore installé et par conséquent les entreprises sont encore frileuses sur la revente". Ainsi, les modèles électriques (VP ou VU) peinent à s'imposer comme une alternative significative pour les décideurs d'entreprise. A l'avenir la question des véhicules fonctionnant à l'hydrogène pourrait également se poser.

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