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Fleet management - Mix énergétique : le GNV se pose en alternative pour 2018

Publié par Jean-Philippe Arrouet le | Mis à jour le
Fleet management - Mix énergétique : le GNV se pose en alternative pour 2018

Entre les véhicules diesel, frappés par des contraintes plus fortes, et les véhicules électriques, justes en autonomie, le GNV (gaz naturel véhicule) présente un intérêt opérationnel, écologique, et fiscal croissant. D'autant que le nombre de stations augmente.

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Face aux champions allemands et italiens de l'offre GNV, la France rattrape son retard au rythme de trois nouvelles stations construites chaque mois en 2017. "Nous prévoyons cinq ouvertures par mois en 2018", avance Gilles Durand, secrétaire général de l'Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV). Grâce à un appel à projets de l'Ademe, avec le soutien financier du programme d'investissements d'avenir (PIA), la dynamique est lancée. Leader des véhicules GNV en Europe, avec 55 % du marché (VP et VU), Fiat vient d'achever à Paris, le 9 janvier, un tour de France du bioGNV destiné à faire (re)découvrir les atouts de ces motorisations.

Ecolo mais pragmatique

En sortie d'échappement, le GNV émet certes un peu plus de CO2 qu'un moteur diesel aux performances équivalentes. En revanche, il s'avère plus propre que l'essence. Ainsi sur le Fiorino 1.4 GNV, les émissions de dioxyde de carbone atteignent 119 grammes/100 km (juste sous le seuil du malus pour l'année 2018 !) contre 161 g pour l'essence et tout juste une centaine de grammes pour le gazole. Cependant, les moteurs GNV peuvent se targuer de rejeter dans l'atmosphère 50 % d'oxydes d'azote (NOx) et 93 % de particules fines en moins que les diesel. Ils sont également plus silencieux.

Lire la suite en page 2 : Et économiquement.... ? - Des perspectives prometteuses


Économiquement, un GNV coûte plus cher à l'achat qu'un essence mais un peu moins qu'un diesel tout en étant avantagé à la pompe : "Un litre de GNV équivaut à 1,7 litre de gazole. Avec une Panda GNV, l'économie représente 40 % par rapport au diesel ", souligne Marina Picard, directrice de la marque Fiat Professional. Sur ce point, le véhicule électrique fait mieux mais le GNV l'emporte en autonomie en parcourant jusqu'à 1 000 kilomètres d'une traite, le réservoir d'essence prenant le relai après épuisement du gaz (le véhicule démarre au GNV même si le conducteur peut changer de carburation à tout moment).

Des perspectives prometteuses

En outre, ces véhicules affichent un meilleur bilan écologique du "puits à la roue" grâce à la montée en puissance de la production de bioGNV, issue des unités de méthanisation dont les pouvoirs publics encouragent la création. "Actuellement, 44 sites injectent 500 gWh par an et 600 projets sont en construction ou à l'étude", affirme Véronique Bel, chef de projet mobilité durable GNV-BioGNV chez GRDF. Or les moteurs GNV actuels sont déjà compatibles avec ce méthane "vert", issu de la fermentation des déchets agricoles.

La fiscalité accompagne la montée en puissance de cet écosystème, avec une TICPE compétitive face au gazole : "Pour le GNV, le prix du carbone a été gelé sur cinq ans", souligne Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin et rapporteur du volet mobilité durable du budget 2018. Autre avantage, réservé aux véhicules de 3,5 tonnes et plus : jusqu'à fin 2018 , les entreprises peuvent pratiquer un sur-amortissement comptable (140 % du prix d'achat du véhicule). En outre, la Loi de finances 2018 exonère les véhicules GNV de la TVS pendant 12 trimestres. Dernier avantage : certaines villes telles que Paris et des régions (notamment l'Ile-de-France) subventionnent l'achat ou exonèrent (totalement ou de moitié) des frais de carte grise.

 
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