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Comment réduire le TCO de sa flotte avec la LLD ?

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Comment réduire le TCO de sa flotte avec la LLD ?

Les spécialistes de la LLD proposent aux entreprises des services leur permettant d'optimiser le TCO de leur flotte. Si ces prestations ont un coût, elles s'avèrent également très utiles pour les fleet managers.

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La LLD est particulièrement adaptée à des ETI, selon Patricia Caulfuty, directrice commerciale de GE Capital. « Les fleet managers ont besoin d'outils de gestion performants, mais aussi de conseil, pour choisir les véhicules les plus intéressants d'un point de vue économique, afin d'améliorer le TCO, mais également en termes d'utilisation », argumente-t-elle. C'est pourquoi 80 % des ETI et grands comptes optent pour ce mode d'acquisition, d'après le Baromètre du véhicule d'entreprise 2013.

Mais si cette solution présente de nombreux avantages en termes de ­gestion, encore faut-il examiner de près le marché, particulièrement abondant, puisqu'en France, pas moins de 78 prestataires proposent leurs services sur cette activité. « Plus que le coût, qui a évidemment son importance, c'est le besoin de l'entreprise et les prestations associées au contrat qui orienteront le choix d'un loueur », précise Patricia Caulfuty.

Conditions de restitution et flexibilité

Il convient également d'étudier attentivement les termes du contrat, et notamment ceux portant sur les conditions de restitution, lesquelles manquent de souplesse, d'après une étude publiée par le Syndicat national des loueurs de véhicules longue durée (SNLVLD) en juillet 2013 auprès des gestionnaires de flottes. « C'est un élément essentiel , acquiesce l'expert. Les véhicules, qui sont généralement loués neufs, doivent être restitués dans un état standard, pour ne pas se voir appliquer de frais de remise en état. Mais à ce niveau-là, les pratiques des loueurs sont très différentes. Il faut donc exiger des informations écrites lors de la signature. La flexibilité du contrat afin de pouvoir dimensionner la flotte aux besoins évolutifs de l'entreprise fait également partie des points de vigilance essentiels ».

Le contrat doit préciser le nombre de kilomètres à respecter, le montant des pénalités en cas de dépassement et, idéalement, prévoir une clause de remboursement pour les kilomètres non parcourus. Attention aussi au montant des indemnités de retard lors du paiement des loyers, ainsi qu'aux conditions d'utilisation des véhicules, qui doivent être explicitement mentionnées, y compris celles qui sont interdites. Vérifiez également qu'il est possible de bénéficier d'un véhicule de remplacement, en cas d'immobilisation.

Les gestionnaires de flottes devront également être attentifs à la loi de roulage, c'est-à-dire le rapport entre les kilomètres parcourus et la durée d'acquisition des véhicules, qui peut évoluer en cours de contrat. En cas de dépassement, il faudra immédiatement demander un avenant pour que le montant du loyer soit modifié en conséquence. Sans quoi le loueur facturera des kilomètres supplémentaires une fois le contrat échu. Cette option doit être négociée dès la signature, afin d'établir une "grille de fluidité" définissant les ajustements possibles.

Une offre morcelée

Sur ce marché de la LLD, qui compte plus d'un million de véhicules d'après le BVE, l'offre est assez diversifiée. À commencer par celle des constructeurs eux-mêmes, qui restent pour de nombreux chefs d'entreprises l'interlocuteur le plus évident. La Diac, filiale de Renault et leader du secteur, Credipar, pour Citroën et Peugeot, ou LeasePlan via Volkswagen, proposent des contrats à toutes les échelles, quelle que soit la taille de la flotte. L'avantage d'opter pour un constructeur est de pouvoir négocier à la fois sur les prix et sur les modèles de véhicules. Ces grandes filiales peuvent en effet répondre à des besoins particuliers.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivant : Automobile : quelle place pour la LLD dans les entreprises ?


Des marges de négociation assez faibles

Pour des commandes importantes, il devient possible d'adapter le panel d'options, en s'exonérant des "définitions" proposées au grand public. Ou, pour des utilitaires, d'inclure des demandes bien spécifiques, comme des carrosseries spéciales, pour la réalisation desquelles chaque constructeur dispose de sous-traitants spécialisés. Par exemple, Credipar peut proposer, via Peugeot Utility, des VU équipés de toutes sortes de bennes, isothermes, rallongés, surélevés, tout-chemin. L'inconvénient ? Ces différents acteurs, adossés à un constructeur, ne peuvent évidemment proposer que des véhicules de la marque. C'est une souplesse en moins si la flotte couvre des besoins très différents et que l'on souhaite acquérir le meilleur produit de chaque catégorie, du fourgon jusqu'à la voiture de fonction incluant une dimension de prestige.

Les banques, elles aussi, ont affiné leurs offres de LLD adaptées aux flottes de toutes les tailles. C'est le cas de la Société générale, avec ALD, très spécialisée dans la gestion de flottes. Enfin, les loueurs traditionnels sont également présents sur ce marché. On y retrouve notamment Avis, socle de GE Fleet, qui constitue la tête de pont en Europe du leader mondial de la spécialité, General Electric, Arval ou Hertz Lease, partie prenante d'ALD.

Du côté des coûts, la catégorie de véhicule et le volume de commande peuvent-ils avoir un impact sur la marge de négociation ? « Il peut y avoir des disparités importantes d'un loueur à l'autre, parce que nous sommes dans une activité de service. Il peut aussi exister des différences de coût suivant le type de voiture ou le niveau de service, mais en termes de négociation pure, les marges des loueurs sont assez faibles », précise Patricia Caulfuty.

Dans un souci d'optimisation des coûts, les fleet managers ont tout intérêt à observer le marché des voitures les plus demandées. pour s'en éloigner délibérément. Ainsi, un loueur sera plus enclin à négocier pour des modèles moins plébiscités mais tout aussi efficients que des "best-sellers", qu'il ne le sera pour des véhicules très prisés. Chez Arval, la petite VW up ! (version 60 ch. essence, 5 portes, finition de base) est proposée à 241 ? HT par mois, contre 214 ? HT pour une Skoda Citigo. C'est-à-dire, sous un style à peine différent, un véhicule équivalent. Sur une base de 48 loyers, l'économie générée sera de 1 296 ?, soit un gain de 8,9 %, hors négociation. Si ces indications portent sur un seul véhicule, elles donnent cependant une idée des gains qu'il est possible d'obtenir à l'échelle d'une flotte.

Quels services pour optimiser le TCO ?

Soucieux d'élargir et de compléter leur offre, de nombreux prestataires de LLD proposent d'aider les entreprises à optimiser le TCO de leur flotte. Les stages de formation à l'éco-conduite, par exemple, font partie de ces services additionnels. Si les accidents évités ne peuvent, par nature, être comptabilisés, plusieurs études montrent que le comportement au volant a un impact direct sur la consommation des véhicules, dans une proportion de 15 à 20 %, voire plus dans les cas extrêmes. Chez DIAC, les stages de ce type (qui sont éligibles au ­budget formation et au Dif) sont organisés en partenariat avec l'École de conduite française (ECF). Un service comparable est proposé par ALD, qui a choisi les moniteurs de Beltoise Évolution. Cette structure propose des stages baptisés ''conduire juste'', sur une journée (415 ? HT) ou deux journées (765 ? HT). Bien entendu, il est possible d'avoir recours à ces stages indépendamment de son loueur.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivant : Calculer la valeur résiduelle d'un véhicule.


 
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