Nouvelles mobilités : Who's the boss ?
Véhicules électriques, autopartage, covoiturage, transports en commun, vélos voire trottinettes...L'offre de ces nouveaux modes de mobilité des entreprises passe par des politiques d'achats qui divergent selon leur taille, leur activité et leurs organigrammes. Mais les décisions en la matière sont souvent collégiales entre DRH, direction RSE et direction financière impliquées dans la mobilité globale des salariés, et servies par la direction des Achats.

À l'heure de la profonde mutation énergétique et sociétale des déplacements professionnels et de la transformation en conséquence du métier de gestionnaire de parc, les entreprises adoptent des politiques d'achats diverses de nouvelles mobilités pour leurs salariés, selon leur taille, la nature de leurs activités et leurs priorités économiques, environnementales ou d'emploi. « Elles essaient de trouver un point d'équilibre entre leurs enjeux environnementaux, leurs capacités financières et de réduction des coûts et leur attractivité sur l'embauche ou la fidélisation de nouveaux talents » résume Laurent Hauducoeur, directeur commercial de Traxall France, gestionnaire de flottes externalisées. C'est ainsi que chez le grossiste alimentaire Metro France, on prend « des décisions systémiques et globales sur la politique de mobilité des collaborateurs, fruits d'une concertation entre la DRH, la direction RSE, la direction commerciale et la direction financière » indique Sandra Levy, sa directrice des achats internes et de l'énergie. Pour respecter son triptyque « Profit, People, Planet », le géant de la distribution de produits en gros n'hésite cependant pas à rogner sur ses impératifs économiques au profit de sa politique RSE de réduction d'émissions de CO2 et de fidélisation des salariés. « Payer plus cher des véhicules électriques, par exemple, peut être une option si la décarbonation de notre flotte est plus forte et si ces véhicules de nouvelle génération répondent aux aspirations d'usage de nos collaborateurs » révèle-t-elle.
PME et ETI : des arbitrages réalisés pour gagner en attractivité
En revanche, les PME aux moyens financiers plus limitées, arbitrent souvent leur choix d'électrification de leur flotte au détriment de leur enjeu environnemental, mais au profit de leur attractivité. « Elles rétropédalent sur l'achat de véhicules électriques et l'installation nécessaire de bornes de recharge qui leur coûtent cher, sans compter la réticence persistante des salariés à passer aux véhicules zéro émissions » souligne Laurent Hauducoeur. Mais au-delà du greenwashing, la plupart des PME, voire des ETI, devront

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