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"Une baisse des prix de l'électricité est encore envisageable"

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le
'Une baisse des prix de l'électricité est encore envisageable'

Au cours du troisième trimestre 2023, les prix de l'électricité ont continué de baisser. Le marché du gaz a, lui, été plus tendu. Édouard Lotz, analyste marché et énergie au sein du cabinet de conseil en énergie Omnegy, nous livre son analyse du marché.

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La tendance baissière s'est poursuivie au troisième trimestre 2023 sur le marché de l'électricité. Selon le cabinet de conseil en énergie Omnegy, le prix de l'électricité pour 2024 a chuté de 22,7 % entre début juillet et fin septembre 2023. Cela s'explique par l'augmentation de la disponibilité nucléaire tout au long de l'été et grâce à la bonne tenue du calendrier de redémarrage des centrales nucléaires d'EDF. "En septembre, nous avons atteint un pic de disponibilité de 45 GW. Plus la disponibilité remontait, plus les prix baissaient", explique Édouard Lotz, analyste marché et énergie au sein du cabinet de conseil en énergie Omnegy. Selon Omnegy, la disponibilité nucléaire devrait encore augmenter pour atteindre près de 50 GW d'ici à début novembre. "Dans les mois à venir, une baisse des prix est encore envisageable, surtout si nous avons un hiver doux", estime Édouard Lotz.


Des turbulences sur le marché du gaz


En revanche, la baisse fut plus mesurée sur le marché du gaz. D'après les estimations d'Omnegy, le prix du gaz a légèrement diminué de 4,6 % entre début juillet et fin septembre 2023, ce qui contraste avec les baisses plus marquées de 57,8 % au premier trimestre et de 12,2 % au deuxième trimestre. Durant l'été, la situation fut assez mitigée, avec une hausse importante des prix à court terme (M+1) et une relative stabilité pour les années 2024 et 2025, ponctuée par quelques périodes volatiles. La flambée des prix à court terme est en grande partie liée aux maintenances norvégiennes qui ont connu quelques perturbations et ont duré plus longtemps que prévu. "En parallèle, l'Australie, qui est le 3e exportateur mondial de GNL, a connu des grèves sur les terminaux méthaniers, ce qui a perturbé l'approvisionnement en Asie et contribué à faire aussi monter les prix à court terme", informe l'analyste. Sur le plus long terme, les prix restent plutôt stables en raison de la continuité de l'approvisionnement global (pipeline et GNL) et du bon taux de remplissage des stocks (95 %). Les températures élevées ont notamment réduit la demande globale en gaz et la production renouvelable a également permis de diminuer le recours aux centrales à gaz.


Électricité : acheter maintenant pour 2024 et 2025


Omnegy estime que la période actuelle est idéale pour acheter de l'électricité pour 2024 et 2025. "Le mois d'octobre a encore un potentiel de baisse mais nous ne conseillons pas d'attendre plus longtemps car les prix risquent de remonter au coeur de l'hiver avec le rebond des consommations", indique Édouard Lotz.

En ce qui concerne le gaz, le cabinet recommande de négocier un contrat sur le plus long terme avec le fournisseur, sur quatre ans par exemple (2023 à 2027) car les prix sont plutôt intéressants pour 2026 et 2027. "La meilleure typologie de contrat est que l'entreprise souscrive un contrat puis qu'elle achète de son côté en passant des ordres auprès du fournisseur qui achète sur le marché", confie Édouard Lotz. Dans le cas d'un contrat à prix fixe pour 2025 et au-delà, l'analyste conseille plutôt d'attendre l'année prochaine. "Le marché du gaz devrait rester tendu en 2024 et 2025 mais la situation devrait s'éclaircir à partir de fin 2025 car de nombreux projets d'exportation de GNL seront mis en service, cela devrait concourir à faire baisser les prix à un horizon de deux ans", détaille-t-il.

 
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